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Elisabeth Borne en Algérie : «Il n’y a aucun sujet tabou»

La première ministre française, Elisabeth Borne, effectue une visite en Algérie les 9 et 10 octobre à la tête d’une importante délégation. «C’est considérable, d’autant que c’est le premier déplacement à l’étranger d’Élisabeth Borne depuis sa nomination, et c’est évidemment un signal très fort après le déplacement du président Macron en août», confie à Algérie Invest, Karim Amellal, ambassadeur et délégué interministériel à la Méditerranée dans le gouvernement français. Mme Borne va co-présider avec son homologue algérien Aïmene Benabderrahmane, la 5e session du comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN).

 Entretien réalisé par : Younès Djama

Algérie-Invest: Quel bilan tirez-vous de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie en aout dernier ?

Un excellent bilan. Je crois que cette visite, nécessaire, a permis de consolider les liens, déjà forts, entre nos deux chefs d’Etat et de relancer la relation bilatérale en la centrant sur l’avenir, la jeunesse, l’innovation et tout ce que nous pouvons faire ensemble. C’était l’objectif principal de ce déplacement.  

La Première ministre française Élisabeth Borne est attendue en Algérie, les 9 et 10 octobre. Dans quel cadre s’inscrit cette visite et quels sont les membres de la délégation qui l’accompagne ? Quels seront les axes sur lesquels sera axé la réunion du CIHN ? 

La première ministre Elisabeth Borne va se rendre à Alger accompagnée de près de la moitié du gouvernement : 16 ministres et secrétaires d’Etat. C’est considérable, d’autant que c’est le premier déplacement à l’étranger d’Élisabeth Borne depuis sa nomination, et c’est évidemment un signal très fort après le déplacement du président Macron en août. Cela doit nous permettre de poursuivre le travail engagé et commencer à mettre en œuvre, concrètement, le contenu de la Déclaration d’Alger.

La question énergétique sera-t-elle à l’ordre du jour ?

Il n’y a aucun sujet tabou. Tous les sujets ont été abordés par nos deux présidents et ils le seront également dans le cadre du CIHN. On y parlera donc jeunesse, économie, innovation et transition énergétique, entre autres.

Qu’en sera-t-il sur la question des visas et de l’immigration ? Sur le volet économique, faut-il s’attendre à des annonces concrètes ? 

Idem sur la question de la mobilité et l’économie. Par ailleurs, s’agissant des « grandes annonces », je reste prudent. Il y a eu beaucoup de grandes annonces par le passé, dont très peu se sont concrétisées. Il faut être ambitieux, naturellement, mais aussi pragmatique, identifier les besoins, comment y répondre de la meilleure manière. Cela doit se faire dans un dialogue respectueux et continu. C’est ce que nous faisons avec nos partenaires algériens, dans le cadre du CIHN et au-delà.

Vous êtes ambassadeur, délégué interministériel à la Méditerranée dans le gouvernement français. Dans quelle mesure la création de ce poste peut-elle aider à rapprocher les deux rives dans un épanouissement mutuel ?

Je sers à créer du lien entre les deux rives de la Méditerranée, à rapprocher les acteurs, à développer des actions dans des domaines où il y a des choses à bâtir ensemble, des intérêts communs, comme en économie, dans le domaine de l’innovation, du digital, de la formation, de la recherche. Par ailleurs, c’est un travail collectif, c’est toute l’équipe France, les acteurs institutionnels bien sûr, mais aussi nos entreprises, nos universités, notre diaspora qui œuvrent chaque jour l’accomplissement de cette mission : construire des ponts entre nous plutôt qu’ériger des murs.

Y.D.

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