Edito

Industrie nationale : Des fleurons à sauver impérativement

Par Djamel Zerrouk

Durant ces deux dernières années, le débat économique a tendance à se focaliser que sur le véhicule importé. L’écrasante majorité des experts, analystes, observateurs, acteurs du secteur de l’industrie sans omettre les médias, ne jurent désormais que sur la marque de l’automobile que l’Algérie devrait, ou pas, importer. À croire que notre industrie est tributaire d’une activité aussi budgétivore que d’importer 200.000 véhicules en l’état coûtant des milliards de dollars à la collectivité nationale. Nous ne disons pas qu’il ne faut pas doter le payer en voitures de tourisme et autres utilitaires pas trop nécessaires pour faire fonctionner le pays, mais il ne faudrait pas qu’une opération d’ordre commerciale soit érigée comme une mission industrielle d’importance nationale. Le ministère de l’Industrie, tout en veillant à réguler son secteur, et loin de faire siennes des pratiques « soviétisées », est le seul à garantir la pérennité d’un tissu industriel mis sur pied dans les années 1970. Les gros moyens de production doivent revenir à l’Etat et autour desquels devra graviter une économie privée créatrice d’emplois et de richesses. Nous voulons citer SONACOME avec ses légendaires K66, K120, B260…Les tracteurs agricoles CIRTA…. La moissonneuse batteuse de Sidi Bel-Abbes…Les machines outils ALMO…Les matériels de travaux publics ENMTP…. Ou encore (hors secteur de l’industrie) la légendaire SONATRO qui a bitumé notre pays et une partie de l’Afrique… On n’omettra pas de citer également notre industrie aéronautique qui fabrique déjà 3 modèles d’aéronefs… Et la liste est encore longue pour citer tous nos fleurons publics mis en place à peine 10 ans après l’indépendance. Il faut plaider, ceci dit, pour une gestion déléguée, moderne, quitte à nouer des partenariats avec des spécialistes étrangers afin de gérer au mieux nos fleurons économiques. Le modèle économique algérien devrait être en équidistance avec une vision planifiste et un libéralisme sauvage basé  sur l’activité de gonflage des pneux.

D. Z.

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2 commentaires

  1. La Sonacome devenu SNVI n’a pas évolué durant pratiquement toute son existence, Rouiba a produit des Vehicule industriels qui n’on fait l’objet d’aucune evolution, quant au prix à la production c’est une autre affaire.
    Il n’y a eu aucune amelioration dans le mangement de production quant à la recherche & development, rien du tout !
    Le CCI Carrosserie industrielle de Ain Bouchekif est resté immobile depuis les premiers modèles de Blumhardt (RFA) en 1980.
    Alors que le privé, comme Toufik trailers ou Tirsam l’ont devancé, et de loin !
    Ce que vous appelez pompeusement industrie aéronautique, fabrique des coucous de la marque « zlin » de Tchequie.
    Tout comme CIRTA et ALMO, CMA , ils sont freinés par le modèle d’economie dirigiste des années 1970.
    L’ENMTP est resté sur le modèle LIEBHER d’il y a 40 ans !
    Le domaine de la sidérurgie continue d’etre un gouffre financier avec El Hadjar, alors que Bellara et Tosyali (Bethioua) l’ont dépassé en utilisant la reduction directe avec un management performant.
    La fonderie de Tiaret (fonte & acier), la plus grande d’Afrique comme on se plaisait à le répéter, vegete en produisant des objets à la portée d’une PME, voire d’un artisan.
    Candélabres et grilles d’avaloirs, accessoirement des boulets de concassage !

  2. kerkoubali@yahoo.fr
    En quelques mots, des repères significatifs choisis ont présenté bilans honteux, et contradictoires à la norme et à la durabilité d’une même activité industrielle.

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