Riz : Le spectre d’un manque guette le monde

Le spectre d’un manque de riz guette le monde, selon le Syndicat de la Rizerie Française (SRF). Les difficultés pourraient survenir «à partir de février/mars, à l’arrivée des nouvelles récoltes», a prédit à BFM TV, Thierry Lievin, président du SRF interrogé le 16 octobre par la chaîne. «S’il n’y a pas de ruptures complètes, il y aura au moins de fortes perturbations d’approvisionnement», prévient-il. «Les augmentations des coûts perdurent sur le marché, avec des difficultés sur la totalité des variétés et des origines. Des ruptures d’approvisionnement et des hausses de prix sont à prévoir sur les riz basmati, les étuvés et les risottos», selon Actu.fr qui a eu accès à une note rédigée par SRF. «Cette année, la production mondiale sera en nette baisse», affirme BFM TV précisant que plusieurs événements le laissent penser. «Toutes les variétés seront concernées. A commencer par le riz basmati, qui représente 45% de la consommation en grandes et moyennes surfaces». En cause des épisodes de fortes chaleurs puis de fortes pluies qui ont touché les principaux producteurs que sont l’Inde et le Pakistan, causant la destruction au minimum de 250.000 tonnes de riz ainsi que des infrastructures nécessaires au transport des marchandises (routes, ponts…). Selon le président du Syndicat de la Rizerie Française, ces deux pays vont «privilégier leur population» en limitant leurs exportations. Il convient de noter que sur 580 millions de tonnes produites dans le monde, à peine plus de 50 millions sont exportées en temps normal, dont 21,5 millions par l’Inde, est-il précisé.
En raison d’une sécheresse importante, l’Inde a annoncé récemment à sa décision de restreindre ses exportations, mettant en difficulté nombre de pays importateurs, notamment en Afrique, rapporte la chaine allemande DW.
En Europe, le manque d’eau tout au long du cycle végétatif du riz dans l’ensemble des pays européens (Italie, Espagne, Grèce) devrait engendrer une diminution des rendements de 20 à 25% sur la production communautaire, estime Thierry Liévin dans sa déclaration à BFMTV, ajoutant baisse de la production mondiale perturbée par les aux événements climatiques entrainera mécaniquement de nouvelles hausses de prix.
Algérie Invest