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Visite du Medef en Algérie, les 23 et 24 mai: Considérer l’Algérie comme un réel espace de production industrielle

En visite en Algérie pour une rencontre de deux jours avec les entreprises algériennes, les 23 et 24 mai derniers, le Mouvement des entreprises de France (Medef) a eu des échanges assez intéressants avec les organisations patronales algériennes mais aussi avec des représentants des institutions publiques. Il a surtout pris connaissance du contenu du nouveau code des investissements et de la forte volonté des entreprises algériennes d’aller vers un partenariat gagnant-gagnant.

Il est vrai que l’avant-projet de loi relative à l’investissement, dans sa mouture finale, facilite grandement l’investissement étranger dans notre pays mais cela, soutiennent les organisations patronales, ne devrait se faire au détriment de l’industrie algérienne.

Comme l’a souligné Sami Agli, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), en sa qualité de représentant de toute la coordination nationale du patronat (CNP), nouvellement créée, «l’Algérie est un grand marché mais aussi un partenaire stratégique pour la France. Nous aspirons à rehausser notre coopération économique à la dimension de partenariat stratégique».

Au forum algéro-français, organisé à cette occasion, les attentes algériennes de la redynamisation des relations entre les deux parties ont été clairement exprimées et, apparemment, bien comprises par la délégation française.

Fabrice Le Saché, le porte-parole et vice-président du Medef, rapporte que de nombreux décideurs algériens ont rappelé aux représentants français «leur volonté de diversifier l’économie et de renforcer la base industrielle et productive sur le sol algérien».

Selon le représentant du Medef, «beaucoup ont évoqué la co-localisation et la nécessité de ne pas considérer le pays comme un débouché commercial mais comme un réel espace de production industrielle, avec une forte intégration de contenus locaux et une capacité exportatrice à terme».

Aussi, apprend-on du porte-parole du Medef, certains ont évoqué «un affaissement de la dynamique économique entre nos deux pays».

Réagissant aux préoccupations de la partie algérienne, le Medef a tenu à réaffirmer avec force son «attachement au développement des liens commerciaux et surtout d’investissements (réciproques)». Il a rappelé que la France est le premier investisseur étranger hors hydrocarbure en Algérie. Le pays a contribué à la diversification de l’économie.

De même, la France est le premier employeur étranger en Algérie, avec 500 entreprises implantées, 40 000 emplois directs et 100 000 indirects créés. Le partenaire français souhaite recruter et former davantage de jeunes.

Le Medef rappelle également que la France est le deuxième fournisseur et le troisième client de l’Algérie. Les échanges s’élèvent à 9 milliards de dollars (avant la Covid-19) et la balance commerciale est équilibrée. Les deux pays bénéficient de façon égale de ces échanges commerciaux, assure M. Le Saché.

Nadine Achour

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