Moufdi Zakaria Chikh, DG de TotalEnergie Algérie à Algerieinvest : «750 millions de dollars d’investissement dans le développement de TFT»
Dans cet entretien, le premier responsable de TotalEnergies Algérie aborde les activités de son entreprise aussi bien dans le domaine du gaz que du pétrole dans notre pays ainsi que des projets de solarisation des installations de production d’hydrocarbures et de réduction des émissions de CO2 en Algérie.
De notre envoyé spécial au NAPEC : Khaled Remouche
Algerieinvest : Quelle est l’évolution de l’activité de Total énergie dans le domaine du gaz en Algérie ?
M. Moufdi Zakaria Chikh : Total Energies est un partenaire historique de Sonatrach. Il est présent dans l’exploration-production aussi bien dans le pétrole que dans le gaz. Dans le domaine du gaz, nous sommes présents sur le champ de gaz Tin Fouye Tabankort en partenariat avec Sonatrach. Nous avons converti le contrat dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Il y a des développements de ce champ sur TFT II et TFT sud avec un investissement global de 750 millions de dollars pour passer d’une production de 60.000 barils équivalent pétrole à 100.000 barils équivalent pétrole à l’horizon 2026 , soit une production de 10 millions de mètres cubes de gaz par an (ndlr soit plus de 4 milliards de mètres par an de gaz). Il y a aussi un investissement de TotalEnergies dans la réduction de l’empreinte carbone, avec la solarisation. Il s’agit de réduire la consommation de gaz pour produire l’électricité, de réaliser l’efficacité énergétique et de réduire les brulages de gaz et les fuites de gaz. Si on reste sur le gaz, TotalEnergies exploite également le champ de gaz de Timimoun avec ses partenaires Sonatrach et Cepsa. En 2023, on vient de terminer la campagne de forage des derniers puits de Timimoun.
Qu’en est- de l’activité de Total Energie dans le pétrole ?
Concernant le pétrole, TotalEnergies est dans le bassin de Berkine avec Sonatrach, Oxy et l’Eni. Il y a eu durant l’été 2022, la signature d’un nouveau contrat de partage de production d’une durée de 25 ans dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Conjugué à cela, nous sommes engagés (trois partenaires) pour investir 4 milliards de dollars dans le développement des champs de HBNS et d’El Merk en vue de récupérer 1 milliard de barils équivalent pétroles de ressources additionnelles. Ces investissements sont combinées avec un programme ambitieux de réduction des émissions de CO 2 qui porte aussi bien sur la solarisation des installations, l’ amélioration de l’efficacité énergétique, la réduction des gaz brulés et des émissions de méthane. On reste dans les énergies fossiles. On est également dans la commercialisation du GNL algérien.
Quels sont les détails du contrat d’achat de GNL algérien par TotalEnergies ?
Sonatrach doit livrer 2 millions de tonnes/an de GNL à Total. Ce contrat a été étendu l’été dernier. Sonatrach continuera ainsi à fournir l’Europe en GNL qui reste un axe important de notre stratégie pour une substitution au charbon qui émet le double des émissions de CO2 que le gaz. Il y a eu aussi le mémorandum d’entente signé en 2023 avec Sonatrach dans le domaine de la transition énergétique et des énergies renouvelables. Il y a des projets de solarisation de sites pétroliers. Il y a aussi des travaux sur l’hydrogène et des axes de travail sur la recherche et développement, donc sur tout ce qui transition énergétique et énergies renouvelables.
Quelle est l’évolution de la production de lubrifiants de TotalEnergies en Algérie ?
On a notre usine de blending de lubrifiants à Oran. On a des huiles de base qui sont utilisés pour produire des lubrifiants pour le marché algérien et là on parle d’une capacité de production de 40.000 tonnes/an de lubrifiants. On travaille éventuellement pour augmenter la capacité de production de cette usine, bien évidemment en fonction de la demande.
K.R.
