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M. Fouad Boughida, fondateur de la startup B-Link Solutions: «Nous comptons bouleverser le marché algérien de l’assurance»

C’est un chef d’équipe engagé et pleinement décidé à aller au bout de son ambition de digitaliser tous les services d’assurance. Il est vrai que B-Link Solutions est une jeune startup, plutôt une Insurtech, mais l’expérience de M. Boughida dans les domaines des TIC et des assurances remontent à plusieurs années. Si le P-DG d’Alliance Assurances, Hassen Khelifati, lui a confié le travail d’implémentation de l’ensemble des modules ERP dommages, c’est parce qu’il connaît la maîtrise du secteur par son ami ingénieur. Une amitié qui remonte à au moins 16 ans. Pour le compte d’Alliances Assurances, B-Link Solutions a également mis en place une nouvelle plateforme entièrement digitalisée, alors que pour son autre partenaire, Inter Partner Assistance (IPA) filiale d’AXA Algérie, elle a réalisé une plateforme de gestion Tiers-Payant.

Dans cet entretien, M. Boughida affirme son optimisme quant à un assouplissement de la législation pour permettre un développement réel des Insurtechs et la digitalisation des assurances. En même temps, il affirme sa détermination à faire briller, à l’échelle nationale et celle internationale, les jeunes ingénieurs algériens, pétris de talent, selon ses propres mots.

Entretien réalisé par : Hakima Laouli

Algerieinvest : Racontez-nous votre expérience avec Alliance Assurance pour laquelle vous avez mis en place une nouvelle plateforme entièrement digitalisée, avec souscription de contrats en ligne et suivi de dossiers de sinistre.

M. Fouad Boughida : Après notre labélisation en tant que startup, nous avons été contactés par le staff dirigeant d’Alliance Assurances. Suite à quoi, nous avons eu plusieurs séances de travail et de présentation. La compagnie a opté rapidement pour notre solution. En un temps record, nous avons implémenté l’ensemble des modules de notre ERP dommages, avec l’aide et l’expertise métier des techniciens de la compagnie. Rapidement, de nouvelles opportunités de business se sont présentées jusqu’au lancement du site Web et de l’espace client d’Alliance Assurances.

Nous avons tissé un partenariat stratégique et durable avec Alliance Assurances. J’espère que cela durera longtemps, avec beaucoup de réalisations.

Apparemment, vous avez également réussi à développer un système tiers payant pour une autre compagnie. Pourriez-vous nous en dire davantage ?

Effectivement, nous avons mis en place pour le compte de notre client et partenaire Inter Partner Assistance (IPA) filiale d’AXA Algérie, une plateforme de gestion Tiers Payant qui gère l’assisteur, la compagnie d’assurance vie, le prestataire de santé et l’adhérent (les bénéficiaires). Cette plateforme permet aux patients bénéficiant d’une complémentaire santé de ne pas avoir à avancer la part remboursée par la complémentaire santé. En revanche, les éventuels dépassements de plafonds continuent de devoir être réglés directement aux prestataires de santé.

Elle permet aussi d’avoir accès à un important réseau de prestataires de santé, une assistance 24h/24, un contrôle des plafonds, un service de gestion des réclamations/demandes, un contrôle des coûts et une optimisation des frais médicaux, ainsi que le reporting et le suivi des remboursements

B-Link Solutions est-elle reconnue comme Insurtech ? Quelles sont, selon vous, les contraintes au développement des Insurtechs dans notre pays ?

L’Insurtech désigne les innovations technologiques qui sont créées et mises en œuvre pour améliorer l’efficacité du secteur de l’assurance. Elle alimente la création, la distribution et la gestion des compagnies d’assurances. En tant qu’éditeur, nous offrons un socle technologique pour la digitalisation des compagnies d’assurances via un ERP métier, des applications web et mobiles, un site web orienté vente et un espace client destiné à la clientèle.

En tant que compagnie digitale, la règlementation actuelle nous oblige de disposer d’un capital pour pouvoir vendre de l’assurance en Algérie. Ce capital est de 2 milliards de dinars pour une compagnie de dommages et de 1 milliard de dinars pour une compagnie d’assurance vie. Il nous reste l’axe du courtage digital. Malheureusement,  le retail n’est pas encore permis sur ce canal. Je reste persuadé que les choses vont évoluer rapidement, eu égard aux nouvelles exigences d’une clientèle de plus en plus digitale. Je pense que beaucoup de choses vont changer d’ici l’année prochaine.

Quels sont vos projets à venir ?

Nous comptons bouleverser le marché algérien et pour cela nous devons enrichir nos solutions avec une expertise métier algérienne afin d’avoir une large couverture fonctionnelle. De même, il est absolument nécessaire pour nous d’avoir une grande référence publique afin d’exporter notre ingénierie et notre savoir-faire 100% algérien. Le chemin est encore long, nous devons beaucoup travailler. L’enjeu est de taille. Nous sommes coriaces et nous allons tout faire de façon à permettre à nos jeunes ingénieures, pétris de talent, de briller à l’échelle nationale mais aussi internationale.

H. L.

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