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Lancement des sukuk en 2023 pour la finance islamique

A l’occasion d’une journée d’études sur la finance islamique, organisée aujourd’hui par l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF), au Centre international des conférences «Abdelatif Rahal» à Alger, le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a annoncé la mise en place, en 2023, du cadre juridique et règlementaire régissant le marché des sukuk en Algérie. Autrement dit, les sukuk seront lancés au cours de l’année qui arrive.

C’est une annonce de grande importance. Pour cause, ces sukuk charia compatibles sont fortement attendus par l’ensemble des acteurs du marché de la finance islamique en Algérie, qu’il s’agisse des banques ou des compagnies d’assurance, des simples citoyens clients des banques ou de grands investisseurs.

Pour le directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, il s’agit là d’une information capitale parce que justement elle va permettre d’animer la bourse. «Nous avons intégré les sukuk dans notre feuille de route en 2013. Entre temps, il y a eu beaucoup de changements. Il y a eu l’avènement de la Banque islamique et par la suite, les compagnies d’assurance takaful. Il reste maintenant la dernière pièce du puzzle qui est un marché financier dédié à la finance islamique» dit-il. Il poursuivra : «Cela va dynamiser la Bourse d’Alger. Les sukuk permettront aux banques et aux compagnies d’assurance qui offrent des produits de la finance islamique de placer et investir leur argent. Elles peuvent aussi procéder à des levées de fonds». Les entreprises aussi peuvent lancer des opérations de levées de fonds à travers les produits dits charia compatibles, apprenons-nous du même responsable.

De son côté, Lazhar Latrach, le président de l’ABEF, affirme que l’année 2023 s’annonce prometteuse pour la finance islamique grâce au lancement des sukuk mais aussi la diversification des produits de la finance islamique selon les besoins et les exigences des clients à travers le pays, y compris les zones d’ombre.

Le ministre des Finances a appelé les banques à se déployer davantage pour un travail de proximité avec les clients et les investisseurs. Le premier argentier du pays a fait état de 294 guichets qui proposent des produits de la finance islamique, avec 66 217 comptes d’une valeur de 49 milliards de dinars de dépôts et des financements d’une valeur de 5 milliards de dinars.

Du côté de Salam Bank, nous apprenons que pour les 12 mois de l’année en cours, il a été procédé à la collecte de 10 milliards de dinars en comptes d’épargne et 13 milliards de dinars en comptes d’investissements. Selon son directeur général, Nacer Haider, «la croissance de ces dernières années est à deux chiffres. Cela témoigne de la capacité de l’industrie financière islamique à contribuer à l’effort d’inclusion financière».

Rania Madani

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