Kebour Ghenna, Président de la Chambre Panafricaine de Commerce et d’Industrie (PACCI) à AlgérieInvest : «Les chambre de commerce de 54 pays participeront à la foire du commerce intra- africain du Caire»
"L’objectif est d’augmenter le commerce intra-africain de 50% au cours des prochaines années"

Dans cet entretien, ce premier responsable de la PACCI aborde la participation des chambres de commerce africaines à cet évènement et évoque le potentiel de la zone de libre-échange continentale africaine qui sera opérationnelle en principe en 2024.Ces chambres de commerce et d’industrie représentent le plus grand réseau d’affaires en Afrique.
Entretien réalisé par : Khaled Remouche
Algérie Invest: Quelle est l’importance de la participation de la Chambre panafricaine de commerce et d’industrie (PACCI) à la foire commerciale intra-africaine qui se déroulera au Caire du 9 au 15 novembre prochain ?
M. Kebbour Ghenna : Nous avons 54 pays africains adhérents à travers les chambres de commerce et d’industrie nationale qui vont participer à cet évènement. A partir de ces chambres, les opérateurs adhérents de chaque pays vont rencontrer des opérateurs d’autres pays avec comme casquette d’acheteur ou comme exportateur en vue de stimuler les investissements et le commerce entre pays africains. C’est donc un rôle important que jouent les chambres de commerce en étant présentes à cette manifestation. Nous serons donc fortement présents à cette foire.
Quelle est l’implication de la chambre panafricaine dans le développement du commerce intra-africain ?
L’implication de la chambre panafricaine dans le commerce intra-africain est très importante, en particulier dans le renforcement des échanges commerciaux. Nous sommes le plus grand réseau d’affaires en Afrique et nous participons au développement des investissements, et du courant d’affaires entre pays africains à travers les rencontres, les expositions comme la foire du commerce intra africain en coopération avec la banque africaine d’import-export Afreximbank. Il y a une capacité de production en Afrique. La croissance économique est robuste. Mais le transport est très faible. Nous travaillons pour booster la croissance en Afrique. Il y a beaucoup à faire pour les gouvernements des pays africains dans ce domaine. L’Afrique est confrontée à des défis : à la pauvreté, à une inflation élevée, au manque d’infrastructures. Mais le marché africain est très porteur. Le commerce intra africain ne représente que 16 à 17% de l’ensemble des échanges commerciaux des pays africains dans le monde en raison d’un manque d’informations commerciales. Il s’agit d’exploiter le potentiel de la zone de libre-échange continentale africaine. En l’occurrence, la Foire du Caire permettra de réaliser des dizaines de milliards de dollars de transactions commerciales. Ce qui montre l’importance du commerce intra- africain et de de son développement. L’objectif est d’augmenter le commerce intra-africain de 50% au cours des prochaines années. Cela exige des efforts, des investissements africains et étrangers et de la solidarité entre pays africains. L’Algérie a montré l’exemple en consacrant 1 milliard de dollars pour l’investissement en Afrique et pour contribuer à l’intégration économique en Afrique. L’enjeu est l’emploi, la croissance et l’amélioration du niveau de vie des Africains. Il y a un travail qui nous attend pour parvenir à une Afrique plus forte, plus prospère.
Comment se prépare la PACCI au démarrage de la ZLECAF ?
La ZLECAF est déjà opérationnelle (Ndlr voire initiative de la ZLECAF : commerce guidé où est testé les échanges commerciaux entre huit pays africain et vérifié si les institutions aux frontières sont prêtes). La PACCI encourage les rencontres entre hommes d’affaires africains adhérents aux CCI pour former des partenariats en vue de stimuler le commerce intra- africain et l’investissement en Afrique. (Ndlr Prélude au renforcement de ces échanges dans le cadre de la ZECLAF) et faire avancer ainsi la ZLECAF.
K.R.