Déclarations lors du road show présentant la foire du commerce intra-africain prévu au Caire du 9 au 13 novembre prochain
Propos recueillis par: Khaled Remouche
Samir Derradji, Directeur général du commerce extérieur par intérim au Ministère du commerce :
«Développer le commerce intra africain passe par les investissement dans les infrastructures, à savoir par notamment le cordon ombilical que constitue la Transsaharienne. Nous avons installé également des zones franches aux frontières avec le Mali, le Niger et la Mauritanie. Nous sommes en train de travailler pour doter nos ports de moyens modernes pour la promotion du transport maritime. Nous avons aussi ouvert des lignes aériennes vers des pays africains et projeté le développement du réseau ferroviaire vers le grand sud du pays. Tout cela, c’est pour donner des facilités aux entreprises qui devront avoir des infrastructures pour aller au-delà des frontières. Du côté de notre ministère, nous sommes en train d’accompagner ces entreprises dans le cadre de l’harmonisation des normes, des standards. A cela s’ajoute l’encouragement, les facilitations au titre de l’acte d’exportation. Je citerai également la grande réforme sur le statut d’’Algex qui devient le pivot de la promotion des échanges intra-africains ».
Mokhar Gamil Tawfik Warida , Ambassadeur d’Egypte en Algérie :
«L’Egypte a une longue grande expérience dans l’organisation des foires. Elle est heureuse d’accueillir la foire du commerce intra- africain prévu au Caire qui ouvre aux hommes d’affaire africauins les opportunités d’investissement et de commerce intra-africain. C’est le plus grand évènement du commerce libre au monde avec la présence de 75 pays. Le plus grand évènement dans cette foire est le forum sur le commerce et l’investissement. L’Algérie et l’Egypte présentent un grand potentiel et ont les capacités pour être les leaders dans la promotion du commerce intra-africain. Les échanges commerciaux entre l’Egypte et l’Algérie sont en augmentation et nous coopérons pour réaliser des investissements communs. L’Egypte est prête à accueillir des investissements algériens. Nous avons une vision selon laquelle l’Egypte puisse aider l’Algérie à exporter vers les marchés de l’Afrique de l’Est et l’Algérie inversement puisse aider l’Egypte à exporter vers l’Afrique de l’Ouest. Des lignes maritimes seront ouvertes entre l’Algérie et l’Egypte. Nous sommes prêts à renforcer les lignes aériennes entre les deux pays pour les besoins des entreprises et des hommes d’affaires. Un pavillon algéro-égyptien sera organisé à la Foire internationale d’Alger avec pour objectif le développement des exportations hors hydrocarbure. Il y aura la participation d’opérateurs algériens à la foire du commerce intra-africain du Caire. Nous faciliterons leur séjour en Egypte. Sera organisé également prochainement un forum d’affaires algéro-egyptien. L’investissement égyptien en Algérie est le pont actif et concret qui relie l’Algérie à l’Egypte »
Abdelouahab Ziani, Président de l’organisation patronale privée CIPA
«L’Algérie présente un potentiel important pour l’Afrique. Le Président de la république a démontré qu’aujourd’hui, que nous sommes forts au sein de l’Afrique. Nous sommes en train de déployer un grand port peut être le plus grand port d’Afrique, une route qui va d’Alger à Lagos et qui traversera plusieurs pays subsahariens. Nous avons accueilli à Alger une délégation de la ZLECAF. Elle a visité plusieurs entreprises qui sont très demandées en Afrique. Nous avons ouvert deux banques en Mauritanie et au Sénégal et bientôt une autre banque le sera en Côte d’Ivoire. Nous avons ouvert des expositions permanentes en Mauritanie et au Sénégal pour que les consommateurs de ces pays puissent voir les produits algériens sur place. L’Algérie est prête à l’externalisation et à partager son expérience avec tous les pays africains. Nous sommes forts dans certains secteurs comme l’agroalimentaire, le BTPH et les services. Nous sommes champions dans les produits pharmaceutiques. A travers vous j’aimerais lancer un message. Nous appelons à la libre circulation des marchandises dans la ZLECAF et la libre circulation des personnes pour qu’on puisse accroitre le chiffre d’affaires en Afrique. Nous devons partager notre expérience avec les pays africains. Cette occasion est très importante pour nous. On aimerait que l’Afeximbank nous aide à investir, à externaliser les entreprises algériennes, à financer les entreprises algériennes à s’installer à l’extérieur de l’Algérie. Travaillons pour libérer l’Afrique de l’importation parce qu’aujourd’hui 90% des produits sont importés par les pays africains. Nous ne consommons presque rien entre nous. Les richesses sont là sur le continent africain. L’Algérie transforme les produits. Elle peut être championne dans la transformation des produits qu’ils soient algériens ou venants d’autres pays africains. Abolissons les frontières pour produire plus en Algérie. Chaque fois qu’une délégation africaine vient en Algérie, elle voudrait partager notre expérience. L’Afrique doit se libérer. L’industrialisation doit être faite. Les matières premières existent dans notre continent. Nous pouvons avoir la technologie, le savoir-faire. Entre Africains, nous pouvons partager toutes nos expériences. La réussite de l’Afrique proviendra finalement des Africains » .
K.R.
