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Financement des projets de développement : l’Algérie mise sur la banque des BRICS

Lors de sa récente entrevue avec des représentants des médias, diffusée hier par les chaînes de la télévision et de la radio algériennes, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la banque des BRICS sera d’une grande utilité pour le développement de notre pays. Il a indiqué que cette banque s’engagera dans le financement de projets de développement plus que les autres institutions financières internationales.

M. Tebboune a déclaré : «Les BRICS nous aideront à développer notre pays plus que les autres institutions financières ne l’ont fait. Actuellement dotée d’un fonds de 100 milliards de dollars, la banque des BRICS soutiendra nos différents projets. Politiquement, nous serons unis».

En effet, la banque semble être solide sur le plan financier et jouit d’une grande crédibilité sur la place financière. De plus, selon l’opinion générale, l’instabilité financière actuelle dans le monde n’aura pas d’impact significatif sur cette banque de développement. Pour cause, la banque des BRICS diffère des banques commerciales, elle se concentre sur le financement de projets d’économie bleue et verte.

Soutenir le développement en Afrique

A son tour, l’Algérie ne tourne pas le dos aux autres pays africains qui sollicitent son soutien pour des projets de développement dans les domaines de la santé, de l’eau et de l’éducation. Le président Tebboune a rappelé le montant de 1 milliard de dollars mis à la disposition de ces pays pour les sortir de la pauvreté et de l’insécurité, considérant que la sécurité et la stabilité en Afrique sont liées au développement.

Il y a dix jours, le chef de l’Etat a nommé un nouveau directeur de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement en Afrique. Des ateliers seront organisés dans les prochains jours pour discuter des projets à mettre en œuvre, selon les demandes des pays partenaires. La première ville bénéficiaire sera Kidali, au Mali où il est prévu de réaliser un dispensaire, une école et un forage d’eau.

Fonds et bien pillés : plus de 22 milliards de dollars récupérés

Lors de cette même rencontre avec les médias, le président Tebboune a révélé que plus de 22 milliards de dollars de fonds et de biens illégalement acquis, ont été récupérés, à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Il a fait savoir que la valeur de l’usine d’Oran est estimée à environ 1 milliard de dollars.

M. Tebboune a affirmé que les services des ministères de la Justice et des Finances ont présenté un rapport qui témoigne de bonnes avancées. Les enquêtes sur les affaires de corruption se poursuivent, a-t-il dit.

Par ailleurs, qualifiant l’agriculture de «science», il a indiqué que la production dans ce secteur a atteint les 35 milliards de dollars en 2023. Selon le président Tebboune, le problème n’est pas dans l’agriculture mais dans l’institution en charge de la gestion de ce secteur. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, «j’ai demandé un plan qui permettra de redonner le contrôle de l’agriculture aux agriculteurs eux-mêmes. La production ne se décide pas au niveau du ministère mais pas les agriculteurs».

H. L.

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