
Organisée sous le thème «la finance islamique comme levier de développement en Algérie, un avenir plein d’ambitions», la 7ème édition dufForum algérien de la finance islamique a eu lieu aujourd’hui à l’hôtel El-Aurassi à Alger.
Prenant la parole, Nacer Hideur, le directeur général d’Al-Salam Bank, a affirmé que l’écosystème est de plus en plus favorable pour le développement de l’industrie de la finance islamique en Algérie. Il a assuré que les offres de la finance islamique permettent aux citoyens aussi bien qu’aux opérateurs économiques de bénéficier des prestations bancaires sans heurter leurs convictions religieuses. Selon le représentant d’Al-Salam Bank, le lancement prochain des sukuk permettra d’élargir la sphère de l’inclusion financière et de la bancarisation.
Abondant dans le même sens, Sofiane Mazari, directeur de la division finance islamique au CPA (Crédit populaire d’Algérie) fera observer que les dernières lois de finances contiennent toutes des dispositions en relation avec la finance islamique. Aussi, l’avant-projet du code de commerce fait état d’une mise en place prochaine des sukuk. «C’est là un signal fort d’aller de l’avant dans le développement de la finance islamique» a-t-il soutenu.
Selon le représentant du CPA, une étude de marché réalisée, il y a quelques années, indiquait qu’au moins 49% des clients de la banque étaient intéressés par les produits de la finance islamique. Aussi, parmi ces clients, 35% se sont dits prêts à payer 30% plus cher pour bénéficier des services de la finance islamique.
Une année et demie après le lancement du premier guichet de la finance islamique dans cette banque, «nous comptons quelques 26 000 clients qui ont des comptes courants ou comptes d’épargne islamiques». Le montant de leurs dépôts s’élève à 16 milliards de dinars sur un total de 500 milliards de dinars déposés dans les différentes banques qui disposent de guichets et d’agences de la finance islamique, apprenons-nous du même représentant du CPA.
De son côté, Mme Athmania de la Banque nationale d’Algérie (BNA), la toute première à lancer les produits de la finance islamique, a souligné que «la finance islamique est une revendication sociale. Les citoyens la réclament. Nous avons donc lancé ces produits de la finance islamique pour répondre aux besoins des citoyens. C’est également une politique d’inclusion financière».
La même représentante de la BNA affirme que les simples citoyens ne sont pas les seuls demandeurs des produits et des services de la finance islamique : «Actuellement, nous nous penchons sur le côté corporate. Nous avons enregistré pas mal de demandes de la part des entreprises».
Concernant toujours la BNA, «Nous sommes en train de préparer un plan d’action très ambitieux pour l’année 2023 afin de couvrir tout le territoire national. Aussi, nous travaillons sur l’enrichissement de notre gamme de produits et sur la digitalisation» rapporte Mme Athmania.
Rania Madani
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