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Banque d’Algérie : La liquidité bancaire a atteint 632,1 milliards de dinars à fin 2020

La Banque d’Algérie (BA) vient de publier une analyse de l’évolution des activités de l’ensemble des agents économiques du pays en 2020. Ainsi, on apprend dans le préambule que la politique monétaire adoptée en 2020 visait principalement à assurer le financement de l’économie nationale fortement impactée par les retombées économiques de la crise sanitaire liée au Covid-19, indique la BA.

Ainsi, la liquidité bancaire s’est fortement contractée passant de 1 100,9 milliards de dinars en 2019 à 461,8 milliards de dinars en septembre 2020, soit une baisse de 58,1 %. La Banque d’Algérie a pris « des mesures d’urgence afin d’y remédier », notamment en abaissant le taux de réserves obligatoires de 6 % à 3 %, en augmentant les seuils de refinancement des titres publics négociables et en allongeant la durée de refinancement des banques. Au total la liquidité bancaire a atteint 632,1 milliards de dinars à fin 2020 soit une hausse de 36,1 % par rapport à fin septembre 2020, en contexte de faible augmentation de l’inflation. Enfin, la masse monétaire s’est accrue de 7,47 % tirée grandement par l’évolution de la circulation fiduciaire qui est passée de 10,4 % en 2019 à 12,9 % en 2020 dans un contexte de faible augmentation des crédits (2,98 %).

L’économie algérienne n’a pas été épargnée par le choc économique brutal provoqué par cette crise sanitaire qui vient s’ajouter au choc externe induit par la baisse persistante et significative des prix du pétrole depuis mi-2014, souligne le rapport de la banque centrale. « Le repli du Produit Intérieur Brut (PIB) en glissement annuel a débuté au premier trimestre de 2020 (-3,7 %) avant de s’amplifier très fortement au deuxième trimestre (-10,4 %) du fait notamment des mesures de confinement mises en place dans le but d’endiguer la propagation du virus », expose-t-elle. Cependant, l’activité dans certains secteurs a commencé à reprendre au 3e et 4e trimestre, particulièrement dans l’industrie, du bâtiment et travaux publics et les services non marchands, sous l’effet de la levée progressive des mesures de confinement. Il y a toutefois lieu de relever que, malgré la croissance du secteur de l’agriculture durant toute l’année de 2020, conjuguée à la reprise graduelle des trois secteurs susmentionnés, le PIB en volume sur un an s’est contracté de (-4,9 %) après une progression de 0,8 % en 2019 et de 1,2 % en 2018. Compte tenu de ces évolutions, le PIB global en valeur courante est estimé à 18 723,5 milliards de dinars en 2020, correspondant à une baisse de (-8,3 %) par rapport à l’année 2019. Cette contraction inédite du PIB réel est le résultat d’une baisse particulièrement prononcée dans les secteurs des « hydrocarbures », « services marchands » et « bâtiment, travaux publics et hydraulique », respectivement de (-10,2 %), (-6,8 %) et (-3,1 %), fortement impactés par les restrictions sanitaires et la baisse de la demande mondiale d’hydrocarbures. En revanche, la baisse est plus modérée dans les secteurs les moins exposés, à savoir l’industrie et les services non marchands. Quant au secteur agricole qui a plutôt bien résisté, il enregistre une croissance positive de seulement 1,6 %.

 Les mesures visant à limiter la propagation de la pandémie de Covid-19, bien que nécessaires, ont fortement pénalisé l’activité sectorielle hors hydrocarbures, à l’exception de celle de l’agriculture qui a enregistré une croissance réelle de 1,6 % en 2020 contre 2,7 % au cours de l’année précédente, indique la Banque d’Algérie dans son rapport.

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