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Ali Harbi, spécialiste en gouvernance d’entreprise: «AGIS le premier évènement RSE en Algérie à dimension africaine»

Le Africa Global Impact Summit (AGIS) qui sera organisé les 8 et 9 octobre prochain à Alger sera le premier grand évènement sur l’implication du monde de l’entreprise en direction du développement durable en Algérie , indique dans cet entretien cet expert  chargée entres autres personnes  de l’organisation de cette rencontre  

Entretien réalisé par: Khaled Remouche

AlgerieInvest : Comment voyez-vous l’importance de l’engagement d’une entreprise dans une sérieuse politique RSE?

M.Ali Harbi : Avant tout, il faut définir le concept RSE. C’est la manière pour l’entreprise d’assumer ses responsabilités et de de concrétiser son engagement pour le développement durable. La Responsabilité Sociétale des Entreprises a très longtemps été un aspect secondaire des politiques d’entreprise et limitée aux aides communautaires ou au mécénat avec les associations. Aujourd’hui une nouvelle conception de la RSE la place au centre de d’identité de la vision et de la stratégie d’entreprise. Il s’agit, au travers de la RSE, d’intégrer plusieurs questions centrales concernant la responsabilité de l’entreprise envers l’environnement et les questions sociales et sociétales, et qui concernent aussi les enjeux éthiques. La RSE est donc un moyen pour une entreprise en Algérie de converger avec la dynamique globale en direction du développement durable. Alors souvent la question qui se pose est comment s’engager sur une politique RSE sérieuse?  Un premier pas est de connaitre les enjeux et de définir des priorités au travers d’un diagnostic RSE. Ensuite, un plan de travail avec des objectifs pertinents sera tracé et intégré au système de management de l’entreprise. Enfin, troisième étape, une évaluation des pratiques RSE de l’entreprise permettra de la positionner en fonction des résultats atteints.

Quelle sera la qualité de la participation au sommet (qualité des experts, qualité des panélistes)?

Le sommet AGIS sera le premier grand événement sur l’implication du monde de l’entreprise en direction du développement durable en Algérie. C’est le premier événement RSE en Algérie qui aura la dimension africaine. Pour assurer cette dimension, on aura à la fois une expertise nationale, une expertise internationale et aussi une expertise africaine. On va mixer des contributions d’experts et aussi des témoignages d’entreprises sur leurs bonnes pratiques. Avec ce mix, les participants pourront discuter à la fois des aspects conceptuels que des aspects pratiques. Nous attendons une participation d’experts de haute qualité

Quelles seront les thématiques et les problématiques qui seront abordées?

Nous allons nous concentrer dans une première partie sur les enjeux du développement durable et rappeler ce qui est en train d’être fait à l’échelle globale et aussi à l’échelle africaine. Une seconde partie sera consacrée aux aspects méthodologiques, aux instruments comme la norme ISO 26000, aux critères ESG et aux outils d’évaluation et de reconnaissance de performance. En troisième partie nous allons revenir sur les expériences sectorielles des entreprises nationales et internationales. Nous espérons sortir du forum avec des conclusions de bonnes pratiques à mettre en œuvre et aussi le lancement d’un label RSE pour les entreprises algériennes.

Peut s’attendre à des recommandations, à des propositions à soumettre aux pouvoirs publics?

Il y’aura certainement des recommandations, mais ce n’est pas l’objet principal du forum car la RSE c’est une démarche d’entreprises par les entreprises et pour les entreprises quel que soit le contexte réglementaire ou les politiques publiques. Ces politiques publiques peuvent accélérer une dynamique RSE comme on le voit en Europe ou en Inde avec le caractère obligatoire du reporting RSE et des engagements concrets pour le développement durable. Mais ne mettons pas la charrue avant  les bœufs.

Comment situez-vous les progrès en matière de politique RSE réalisés par les entreprises en Afrique et particulièrement en Algérie?

En Afrique dont fait partie l’Algérie, la situation est très contrastée, entre des pays où il  y a une vraie dynamique et des initiatives collectives très intéressantes, et d’autres pays où c’est en phase de démarrage. Au sein d’un même pays, il  y a aussi des contrastes sectoriels et entre les grandes et les petites entreprises. Disons que malgré un intérêt croissant, beaucoup de chemin reste faire. Mais ce qui se passe est très intéressant.

Quelle est votre appréciation sur le climat des affaires en Algérie?

C’est un sujet sur lequel beaucoup de progrès restent à faire. La question du climat des affaires est une question de perception. C’est, de plus, des  processus concrets d’amélioration du climat des affaires.  Il y a un grand effort de communication à mener en direction des investisseurs nationaux et internationaux pour les rassurer et les remettre en confiance. Il faut que les entreprises aient confiance en l’Algérie, c’est ça le bon climat des affaires. Pour atteindre cette relation de confiance, l’administration doit être redevable de ses actes et des mécanismes d’évaluation indépendante des politiques publiques doivent se mettre en place.  

K.R.

North Africa Energy & Hydrogen Exhibition and Conference
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