Ahmed Attaf lors de sa rencontre avec les hommes d’affaires américains : «les géants  Exxon Mobil et Chevron sur le point de signer  des accords avec Sonatrach»

Exxon Mobil et Chevron, deux compagnies  pétrolières parmi les plus importantes dans le monde s’intéressent à des  périmètres au sud-ouest et à des permis dans le bassin de Berkine.

Les perspectives de développement du partenariat avec les Etats Unis sont prometteuses a déclaré le chef de la diplomatie algérienne lors de sa rencontre récente  avec des hommes d’affaires américains membres du conseil d’affaires algéro-américain. « Le partenariat entre les deux pays est principalement axé sur l’énergie qui attire 90 % des investissements américains. L’investissement américain à court et moyen terme concernera de grandes compagnies  pétrolières  et non comme auparavant des petites et moyennes compagnies, a-t-il ajouté. Allusion probablement  à la compagnie indépendante  Anadarko qui a été l’un des plus grands investisseurs étrangers dans le secteur des hydrocarbures. Précisément, Ahmed Attaf  a affirmé qu’Exxon Mobil et Chevron parmi les plus grandes compagnies pétrolières  dans le monde sont sur le point de signer des accords avec Sonatrach dans le domaine de l’exploration et le développement de gisements. Les deux compagnies s’intéressent aux périmètres du sud-ouest et du bassin de Berkine , en particulier pour le potentiel  en  gaz de schiste dans la première et les ressources pétrole de schiste dans la seconde, a confié une source sure proche de Sonatrach. Ces dernières vont sans doute demander des périmètres d’au moins 10.000 kilomètres carrés .Il faut savoir qu’au préalable, Exxon Mobil et Chevron ont signé des accords avec Alnaft , l’agence nationale de valorisation des hydrocarbures, pour des études sur le potentiel hydrocarbure des bassins du sud-ouest. Ils ont signé des protocoles d’accord avec Sonatrach destinés à identifier les opportunités d’investissement dans l’amont algérien. Comme les compagnies américaines disposent d’une grande expérience dans le développement de gisements non conventionnels, l’Algérie a donc  besoin de l’expertise américaine pour pouvoir développer ses ressources non conventionnelles. Actuellement, la compagnie américaine Occidental qui a absorbé la société US Anadarko envisage d’investir avec ses partenaires Sonatrach, Total et Eni près de 4 milliards de dollars  dans la récupération d’1 milliard de barils de pétrole des gisements de pétrole  d’HBNS et d’El Merk situés dans le bassin de Berkine , dans  le forage de 100 puits, l’amélioration du taux de récupération des quantités de brut de ces champs et la récupération des gaz associés de ces gisements  en vue de leur exportation vers l’Europe.

Implication des sociétés américaines de services Haliburton et Baker Hugues

Ahmed Attaf a également déclaré que l’histoire du partenariat entre les deux pays au cours de ces quarante dernières années  a été une succes  story. Il ne faut pas oublier que le rush des compagnies pétrolières américaines dans les années 90 a abouti à la découverte des gisements géants HBNS,El Merk et Ourhoud situés dans le bassin de Berkine qui  ont contribué de façon majeure à la hausse des exportations pétrolières de l’Algérie. Ce sont également des financements américains qui ont permis de réhabiliter  les complexes de gaz naturel liquéfié (GNL) GL 1 Z et GL 2 Z et de maintenir à la hausse les exportations de GNL. Tout cela a participé à l’augmentation des revenus hydrocarbures du pays dans les années 2000 et à  l’aisance financière qu’a connu l’Algérie entre 2000 et 2013 et qui a permis les massifs investissements dans les infrastructures et dans la modernisation du pays. En outre, n’oublions pas que  les sociétés de services américaine Haliburton et Baker Hugues ont contribué dans de nombreuses découvertes de pétrole et de gaz de Sonatrach et dans la maintenance des puits permettant d’éviter les chutes de production des gisements. Enfin,  en dépit du poids de l’investissement américain dans le secteur des hydrocarbures, l’Algérie a parallèlement diversifié ses partenaires. Le marché algérien affiche aujourd’hui la présence de sociétés européennes : Total, Eni , Repsol ,Cepsa, asiatiques : Sinopec  (Chine)et et Pertamina (Indonésie) …Une politique qui permet la multiplication des investissements étrangers, donc les chances de découvertes de nouvelles quantités de pétrole et de gaz, et d’éviter les positions dominantes sur le domaine minier national. Mais qui devra être poursuivie pour s’ouvrir à d’autres sérieux partenaires étrangers.

K.R