
Le processus de réforme budgétaire est engagé et il est irréversible, a affirmé, dimanche 12 février 2023, le directeur général du budget au ministère des Finances, M. Laâziz Faid, lors de son passage à l’émission «Invité de la rédaction de la chaîne 3».
C’est la première fois dans l’histoire des finances publiques en Algérie, a-t-il souligné, qu’une loi de finances (LF2023) a «introduit une réforme budgétaire. On va changer les paradigmes en matière de gestion budgétaire. Aller vers plus de performances dans l’utilisation des ressources publiques. Passer du budget moyen au budget résultat». La finalité étant d’améliorer la qualité de la dépense publique : «C’est quelque chose de révolutionnaire qui va se produire en matière d’amélioration de la qualité de la dépense publique»
Le représentant du ministère des Finances poursuivra en précisant que cette réforme s’étalera sur quelques années. Pour sa mise en œuvre effective, «nous avons prévu la formation de 14 000 cadres. Nous sommes en cours de formation d’un premier groupe. Une fois, les premiers cadres formés, ils seront chargés de former, à leur tour, d’autres cadres».
Par ailleurs, avons-nous appris de l’intervention du directeur général du budget au ministère des Finances, un portail électronique des marchés publics sera lancé en avril prochain. L’ensemble des marchés publics transiteront par ce portail. Ce qui devra permettre «une meilleure visibilité de la dépense publique».
En ce qui concerne la révision annoncée du système des subventions, l’invité de la radio a tenu à préciser qu’il s’agit d’une révision et non d’une suppression. Aussi, il ne sera pas question de subvenir des produits mais des personnes.
Concernant les augmentations de salaires, la revalorisation des pensions de retraite et l’allocation-chômage, effectives à partir de janvier 2023, le montant prévu est d’environ 900 milliards de dinars. Une autre somme de 640 milliards de dinars est destinée à soutenir les produits de première nécessité, soit 400 milliards de dinars destinés à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), 82 milliards de dinars à l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), et 38 milliards de dinars à l’huile. Quant à ce qui est appelée subventions implicites, elles étaient estimées à 5100 milliards de dinars en 2021.
Rania Madani