Délégation du FMI à Alger dans le cadre de l’article IV : des bons points, recommandations et mises en garde attendus.

La délégation doit élaborer un rapport portant évaluation de la situation macroéconomique du pays courant 2023 et le soumettre pour approbation au conseil d’administration du fonds monétaire international, après plusieurs entrevues avec de hauts responsables économiques et des représentants des organisations syndicales et du patronat
Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Chris Geiregat, séjourne à Alger dans le cadre de l’article IV (article quatre) du fonds qui prévoit une évaluation annuelle de la situation macroéconomique de chaque pays membre. Les représentants du fonds doivent élaborer un rapport sur la situation macroéconomique du pays et le soumettre pour approbation au conseil d’administration du FMI, à l’issue de sa mission en Algérie qui prévoit plusieurs entrevues avec de hauts responsables économiques tels que le Ministre des finances, le Gouverneur de la Banque d’Algérie, le ministre de l’industrie, de l’agriculture, de l’énergie, du travail et des affaires sociales, les responsables des organisations patronales privées. La surveillance de l’évolution des économies des pays membres fait partie, notons-le de ses missions. Le ministre des finances, Laâziz Faid, a présidé jeudi dernier à Alger la réunion technique d’ouverture de cette mission, indique un communiqué du Ministère des finances. A cette occasion, le premier responsable du secteur a souligné l’amélioration des agrégats macroéconomiques du pays. Le ministre des finances a relevé la poursuite de la démarche visant la diversification de l’économie nationale et la relance de l’économie à travers les leviers développement des secteurs porteurs de croissance, le développement des exportations hors hydrocarbures et la rationalisation des importations. Il a également souligné la poursuite des réformes notamment celles touchant aux finances publiques, et celles se rapportant à la modernisation de l’administration publique, la refonte de ses modes de gestion, l’accélération de la transformation numérique, la modernisation du système statistique. Dans le détail, le ministre a indiqué que l’Algérie connaitra à court terme une quasi stabilité de la croissance économique qui est passée de 3,4% en 2021, + 3,2% en 2022.
5,3% de croissance économique prévue en 2023 contre 3,2% en 2022
Le Ministère des finances prévoit une croissance économique de 5,3% en 2023, rapporte le communiqué cité par l’APS. Le ministre a évoqué selon ses termes le redressement de l’économie nationale à travers une hausse importante des exportations, l’amélioration des réserves de change et du solde du Trésor, le solde positif de la balance commerciale, l’augmentation des recettes budgétaires. Ce qui veut dire que la balance des paiements est positive. L’Algérie est également parvenue à l’équilibre budgétaire. Le ministre a cité comme réformes structurelles achevées en 2023 la mise en œuvre du code de l’investissement, de la nouvelle loi monnaie et crédit, la promulgation de la nouvelle loi sur la comptabilité publique ainsi que de la nouvelle loi organique des lois de finances. Le texte de loi portant sur le partenariat public-privé est cours de finalisation, a-t-il ajouté. De son côté, le chef de mission, côté FMI s’est félicité du partenariat entre l’Algérie et le FMI dans le domaine de l’assistance technique et le conseil. En définitive, Il faut, s’attendre comme à l’accoutumée que le FMI dans son rapport d’évaluation dans le cadre de l’article IV adresse des bons points à l’Algérie pour l’amélioration de sa situation financière , avec notamment une augmentation du niveau des réserves de change du pays, une balance commerciale présentant un solde positif et un budget à l’équilibre. Le Fonds monétaire internationale recommandera sans doute l’accélération des réformes structurelles qui ne se limite pas au dispositif institutionnel mais à l’application des changements en matière, en particulier, de climat des affaires, de modernisation du système bancaire et financier et de mode de gestion du secteur public. Ses mises en garde porteraient sur la hausse de l’inflation et la stabilité de la croissance du secteur des hydrocarbures en Algérie. Dossier à suivre.
K.R.