Biskra : Oued Jdi en furie, l’agriculture momentanément à l’arrêt

De notre envoyé spécial à Biskra: Djamel Zerrouk
Les inondations qui ont touché plusieurs régions du pays, notamment dans la steppe et à l’orée du Sahara, n’ont pas épargné la wilaya de Biskra où d’importants dégâts matériels ont été enregistrés ces dernières 24 heures. Aucune perte humaine n’est à déplorer, fort heureusement, mais les oueds en crue ont littéralement inondé la plaine steppique, principalement à Ourlal. Cette localité à vocation agricole a vu l’oued Jdi sortir de son lit suite aux pluies diluviennes qui s’étaient abattues durant pratiquement 24 heures, entre le 5 et le 6 mai courant. Selon les habitants de cette daira située à 30 km au sud-ouest de Biskra, Ourlal n’a jamais connu une catastrophe de la sorte depuis 1986. L’oued en furie a, en effet, coupé cette localité de sa zone d’activités agricoles où environ 500 exploitants s’adonnent à l’agriculture maraîchère et à la production fruitière et dattiere ainsi que l’élevage caprin et ovin. Ce qui fait de cette région des Zibans un nouveau pôle agricole de dimension nationale, car Ourlal approvisionne depuis le dernier quinquennat non seulement les marchés de gros locaux, mais aussi la région algéroise. Les fellahs que nous avons approchés aujourd’hui en appellent aux autorités locales, le wali de Biskra en tête, pour voir l’unique voie d’accès, actuellement sous les eaux boueuses, libérée. « Nous sommes coincés en ville, nous devons rejoindre nos terres dans l’immédiat pour pouvoir reprendre notre travail « , s’écrie à l’unisson un groupe d’agriculteurs qui rassure qu’à leur niveau aucune perte n’est à relever. À signaler que le wali de Biskra s’était rendu sur les lieux où des instructions ont été données en guise de premières mesures. Il faudrait, en effet, dégager les voies pour permettre aux fellahs de rejoindre leurs terres, ainsi que la mise sur pied d’un dispositif de curage des eaux qui ont inondé le centre-ville de Ourlal. Il est question aussi d’édifier un pont plus solide que celui qui existe actuellement pour parer à toute éventualité d’ordre climatique.
D. Z.