ActualitésInternational

Banque mondiale : Les économies de la région MENA croissent de 5,5% en 2022

Pour la Banque mondiale, ce dont les pays ont besoin maintenant, c’est d’une gouvernance intelligente pour affronter la tempête

Pour cette année 2022, les économies de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) devraient croître de 5,5% et retomber à 3,5% en 2023. C’est le taux le plus rapide depuis 2016, selon un communiqué parvenu à notre rédaction.

Dans sa dernière mise à jour économique, intitulée «Un nouvel état d’esprit : une plus grande transparence et responsabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord», la Banque mondiale fait observer que la croissance n’est pas la même dans tous les pays et surtout les avantages sont inégaux.

Pour la banque mondiale, les pays qui tirent profit de la hausse des prix des hydrocarbures sont ceux du Conseil de coopération du Golfe (CCG) avec un taux de croissance de 6,9% en 2022 et un ralentissement à 3,7% en 2023. Les chiffres sont respectivement de 4,1% et 2,7% pour les pays en développement exportateurs de pétrole.

En revanche, pour les pays importateurs de pétrole en développement, à l’exemple de la Jordanie, la Tunisie et l’Egypte, la situation s’annonce mal du fait notamment qu’ils doivent trouver de nouveaux revenus ou augmenter les déficits et la dette pour financer les programmes d’atténuation de l’inflation et toute autre dépense supplémentaire. A cela s’ajoute le fardeau de l’augmentation du service de la dette.

Dans son nouveau rapport, la Banque mondiale souligne la nécessité pour l’ensemble de la région MENA de procéder à des ajustements et d’aller vers une gouvernance intelligence.

Selon Farid Belhadj, le vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA, «tous les pays de la région MENA devront procéder à des ajustements pour faire face à des prix nettement plus élevés des produits alimentaires et autres importations, en particulier s’ils entraînent une augmentation des emprunts publics ou des dévaluations monétaires».

Aussi, «ce dont les pays ont besoin maintenant, c’est d’une gouvernance intelligente pour affronter la tempête et commencer à se reconstruire après de multiples chocs en plus de la pandémie».

La Banque mondiale considère «qu’une gouvernance réactive aidera les pays à relever ces défis plus efficacement dès maintenant et à cimenter les fondations d’une croissance à long terme».

De même, «les réformes conduisant à plus de transparence et de responsabilité dans les institutions publiques peuvent promouvoir une reprise économique durable». Selon le même rapport, les pays ont un besoin urgent de mettre en place «des systèmes qui permettent aux bureaucraties étatiques de mesurer les résultats, d’aligner les responsabilités, d’expérimenter et d’apprendre de ces résultats».

Hakima Laouli

North Africa Energy & Hydrogen Exhibition and Conference
Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité