Perspectives à moyen long terme du gaz naturel : les grandes lignes de l’Outlook 2050 du GCEF présentées
«Faire du GRI un centre de recherche d’excellence mondiale»

Les grandes lignes du global Outlook 2050 du GCEF qui trace les perspectives du gaz naturel d’ici à cette échéance a été présentée jeudi 29 février, soit durant la séance d’ouverture du sommet des chefs d’Etat et gouvernement du GCEF, le forum des pays producteurs et exportateurs de gaz qui se tient à Alger jusqu’au 2 mars 2024.
Par notre envoyé spécial au GCEF: Khaled Remouche
Ce forum regroupe 12 pays représentant 69 % des réserves mondiales de gaz. Ce document qui n’a pas été rendu public souligne que le gaz naturel continuera à jouer un rôle significatif du mix énergétique d’ici à 2050. Le global outlook 2050, indique le GCEF, met en relief les grandes tendances du marché international du gaz naturel, les enjeux liées à son évolution. Il suggère des politiques de développement du gaz naturel en direction des décideurs. La huitième édition de l’Outlook présente, ajoute le forum, une vision complète de la demande et de l’offre et du développement du commerce du gaz en droite ligne avec les enjeux du changement climatique. Le gaz naturel est considéré dans ce document comme le partenaire stratégique des énergies renouvelables. Il est appelé à assurer un rôle pivot dans une transition énergétique juste, ordonné et équitable. L’utilisation du gaz naturel comme la source d’énergie la plus propre des énergies fossiles contribue à la réduction de la pollution, à la réduction des gaz à effet de serre. Elle constitue un soutien à une source d’énergie intermittente que représentent les énergies renouvelables. Le gaz naturel restera la source d’énergie indispensable dans les décennies à venir. La part du gaz naturel dans le mix énergétique passera de 23% actuellement à 26% à l’horizon 2050. Ces perspectives sont ainsi prometteuse s’agissant de l’avenir du gaz à moyen et long terme. K.R
Inauguration du centre de recherche du GCEF basé à Alger : «Faire du GRI un centre de recherche d’excellence mondiale»
Au cours de la première journée de ce sommet, le ministre de l’énergie, Mohamed Arkab a inauguré le centre de recherche du GCEF (GRI) basé à Alger. A l’occasion de cette cérémonie, le premier responsable du secteur a souligné que l’objectif visé par le GCEF est d’en faire un centre de recherche d’excellence mondiale sur le gaz naturel. Le GRI, indique le GCEF, servira d’instrument pour relancer et promouvoir la recherche scientifique et la formation des cadres des pays membres du forum. Le GRI œuvrera au développement de partenariats avec les centres de recherche des pays membres du GCEF. Il contribuera au renforcement de la coopération technologique et scientifique entre les pays du forum. Le GRI permettra l’échange d’expertise en matière de meilleures pratiques pour l’usage de technologies modernes tout au long de la chaine de valeur du gaz naturel dans le but d’élargir la base des réserves gazières , d’améliorer l’efficacité dans son utilisation, d’assurer l’exploitation du gaz naturel et la gestion des ressources gazières de manière optimale. Il offre un cadre de coopération, l’échange de l’innovation et le partage d’expérience. La décision de créer le GRI remonte en novembre 2017 au sommet du GCEF tenu en Bolivie. Le GRI à Alger est un signe de reconnaissance du rôle important de l’Algérie dans le développement de l’industrie du gaz ainsi que dans les activités du GECF. Ce centre de recherche est ainsi un outil entre les mains des pays membre pour renforcer leur maitrise de la chaine de valeur du gaz et des technologies modernes leur permettant de développer plus rapidement leurs ressources gazières.
Le poids du GECF : 51% des exportations de GNL dans le monde
Le GECF, forum des pays producteurs et exportateurs de gaz compte 12 pays : l’Algérie, la Russie, le Qatar, le Nigéria, l’Iran, La Lybie, les Emirats Arabes Unies, le Venezuela, l’Egypte, Trinidad et Tobago, la Guinée équatoriale , la Bolivie. Sept pays sont observateurs le Pérou, la Mauritanie, l’Irak, l’Azerbaïdjan, la Malaisie, l’Angola, le Sénégal. Les pays membres détiennent 69% des réserves mondiales, 39% de la production commercialisée à l’échelle de la planète, 40 % des exportations de gaz dans le monde et 51% des exportations de GNL.
K.R.