IATF 2025 à Alger : un tremplin pour l’expansion des exportations et des investissements algériens en Afrique

L’ambition à travers l’organisation de la 4ème édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) serait d’atteindre un volume d’accords commerciaux plus importants que ceux affichés lors de l’édition 2023, à savoir 43 milliards de dollars. L’essentiel étant cependant d’avancer dans le développement du commerce entre pays africains et dans l’investissement en Afrique.
Par Khaled Remouche
Les pouvoirs publics se sont engagés hier à réussir l’organisation de la 4ème foire du commerce intra-africain qui se tiendra à Alger en 2025. En signant la convention portant organisation à Alger de cet évènement l’an prochain, l’Algérie donne un nouveau signal de sa volonté de contribuer à l’intégration économique de l’Afrique, à développer son commerce et ses exportations vers les pays africains tout comme ses investissements dans le continent. Dans la foulée de la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine ZLECAF qui serait opérationnel sans doute en 2025.
Pour se rendre compte de l’importance de l’évènement organisé par l’Afreximbank, le Secrétariat de la ZLECAF, l’Union africaine et par les autorités du pays hôte, il faut savoir que la foire IATF 2023 qui s’est tenu au Caire en a affiché comme résultats 43 milliards de dollars d’accords commerciaux, 25.000 visiteurs, 1600 exposants et a totalisé 75 pays participants. Ce qui fait de cette foire un évènement d’importance mondiale. Elle constitue une plateforme interactive pour développer les investissements, conclure des accords commerciaux et promouvoir la coopération entre entreprises africaines. Outre l’exposition où les entreprises du continent y compris les START up présentent leurs produits dans diverses filières comme l’agriculture, l’agroalimentaire, l’industrie , la santé, la logistique, le transport, les finances et les mines, une conférence a traité des problématiques liées au développement du commerce intra-africain notamment à la ZLECAF , aux exportations et aux investissements sur le continent. Un espace pour les industries créatives, un autre pour les start-up ont été également organisées.
L’IATF constitue également une opportunité pour développer la coopération entre les chambres de commerce des divers pays africains. L’objectif de l’IATF 2025 serait d’aller plus loin avec une ambition d’un volume d’accords commerciaux et d’exposants plus importants. Les deux évènements sont le prélude à l’entrée en action de la zone de libre-échange continentale ZLECAF. L’initiative commerce guidé lancé en 2022 et qui constitue une expérimentation de la ZLECAF dans huit pays africains représente le dernier virage avant la concrétisation de la ZLECAF. Un groupe de pays qui a été d’ailleurs rejoint par l’Algérie en 2023. Le chantier d’harmonisation des réglementations commerciales, notamment les règles d’origine serait en voie de finalisation selon le Secrétariat de la ZLECAF. Quant à l’Afreximbank, elle est l’une des chevilles ouvrières dans l’organisation de pareille manifestation. Cette banque africaine d’export-import dont une partie des actionnaires sont des pays membres de l’Union africaine œuvre au développement du commerce intra-africain des exportations vers les pays africains et vers d’autres pays tiers ainsi que la promotion d’industries locales dans les pays africains. Elle affiche comme résultats 33 milliards de dollars d’actifs, 26 milliards de dollars décaissés, 6 milliards de dollars de fonds des actionnaires et un ratio de solvabilité de 23%. Cette banque dans la foulée de ses actions en faveur du développement du commerce intra africain décaisse 10 milliards de dollars pour accompagner les pays africains dans leur ajustement à la ZLECAF. Elle propose également aux entreprises africaines de développer leurs transactions commerciales transfrontalières en monnaie locale.
Côté Algérie, Il est certain que notre pays sera en 2025 plus avancé dans la diversification de son économie et donc dans l’offre de produits, dans la modernisation de sa logistique ainsi que dans la préparation des conditions favorables au développement de ses exportations vers les pays de l’Afrique subsaharienne. Tout comme dans les conditions d’organisation de cette foire avec un Centre de conventions de dimension internationale, une infrastructure hôtelière plus dense avec au moins une dizaine de nouveaux hôtels en voie d’achèvement. Mais nos entreprises saisiront-elles cette opportunité pour développer leurs exportations et/ ou leurs investissements en Afrique ?
K.R.