Cap vers un développement conséquent des échanges commerciaux algéro-turques
La Turquie l'invitée d’honneur de la 56 ème édition de la FIA

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a inauguré la 55e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA-2024), soulignant les progrès qualitatifs de l’Algérie, notamment dans l’industrie. Il a mis l’accent sur la diversification agricole pour l’autosuffisance et l’exportation. Lors de sa visite aux stands de Condor et Cevital, Tebboune a salué leurs efforts dans l’innovation et la production pour l’exportation.
Il a également visité les stands des industries militaires et internationales, annonçant la création d’hôpitaux de campagne pour Gaza. Il a ensuite visité le stand de la Palestine et salué les industries palestiniennes. Lors de sa visite au stand turc, en présence du vice-président de Turquie, Cevdet Yilmaz, dont le pays est l’invité d’honneur, Tebboune a exploré les opportunités de partenariat et d’investissement. Les investissements turcs sont appelées à s’accroitre particulièrement dans les secteurs de la sidérurgie et la pétrochimie. La FIA, regroupant 700 exposants de divers secteurs, se tiendra jusqu’au 29 juin.
Par Khaled Remouche
Le Vice-Président de la République de Turquie, Cevdet Yilmaz, a effectué une visite à Alger dans le cadre de la 56ème édition de la Foire Internationale d’Alger. Cet événement, ouvert le 24 juin dernier, accueille 687 exposants de 32 pays, dont 51 entreprises turques. Le haut responsable turc a également co-présidé, lundi dernier, le forum d’affaires algéro-turc, qui a réuni 200 hommes d’affaires turcs.
Lors de cette rencontre, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a souligné que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 6,3 milliards de dollars à la fin décembre 2023 : « 3,5 milliards de dollars d’exportations algériennes vers la Turquie et 2,8 milliards de dollars d’importations », a-t-il ajouté. L’objectif est de porter les échanges commerciaux à 10 milliards de dollars à moyen terme. Le ministre a invité les hommes d’affaires à renforcer ces échanges par des investissements, notamment dans les secteurs de l’agriculture, l’agroalimentaire, l’industrie manufacturière, la pétrochimie, le tourisme et les services.
Le ministre turc du Commerce, Omer Bolat, a indiqué que les entreprises turques participent à la réalisation de 636 projets en Algérie, pour une valeur de 21,3 milliards de dollars. La Turquie est l’un des principaux investisseurs hors hydrocarbures en Algérie, avec un stock d’investissement de 5 milliards de dollars. La société Tosyali Algérie illustre cet effort, ayant investi 1,9 milliard de dollars depuis 2013. Elle achève actuellement une usine d’aciers plats d’un coût de 1,5 milliard de dollars, qui augmentera le taux d’intégration des filières électroménager et automobile en Algérie. Tosyali Algérie prévoit également d’investir 120 millions de dollars dans une usine de traitement et d’enrichissement du minerai de fer de Gara Djebilet, visant à couvrir 80 % de ses besoins en minerai de fer.
Un autre investissement turc notable est le complexe textile de Relizane, le plus important en Afrique, construit pour 780 millions de dollars. Ce méga complexe vise à satisfaire les besoins en tissus et articles vestimentaires du pays, une partie de la production étant destinée à l’exportation, notamment pour des marques internationales de jeans.
En matière d’hydrocarbures, la Turquie est un des principaux acheteurs de GNL algérien. De plus, Sonatrach et une société turque ouvriront, dans un à deux ans, une usine de production de polypropylène en Turquie. Les investissements turcs pourraient s’étendre à d’autres secteurs, à condition que le climat des affaires en Algérie soit favorable. Cependant, l’Algérie doit diversifier ses partenariats étrangers pour ne pas dépendre exclusivement de ces investissements.
K.R