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Yazid Belmihoub: la capitalisation de la Bourse d’Alger est passée de 500 millions de dollars à 3,9 milliards de dollars

Les souscripteurs de CPA devront bénéficier d’une partie des dividendes de l’exercice 2023.

Yazid Belmihoub, le premier responsable de cette institution financière a indiqué qu’il y a actuellement un engouement pour la Bourse d’Alger auprès de la communauté des chefs d’entreprises notamment privées. Il a avancé que la Bourse d’Alger sera d’ici cinq ans parmi les plus importantes places boursières en Afrique du nord.

Entretien réalisé par : Khaled Remouche

Algérie Invest : quel est le premier bilan de l’introduction en bourse du CPA ?

M. Yazid Benmouhoub : L’opération d’introduction en bourse du CPA est une réussite. L’introduction à la cote de la Bourse d’Alger a été réalisée au mois de février. Le CPA est officiellement côté à la Bourse d’Alger. Les chiffres de cette opération son très significatifs. Cette opération a suscité un grand engouement auprès du public. Il y a eu presque 52.000 souscripteurs personnes physiques. L’opération a été une réussite dans le sens où sur les 133 milliards de dinars initialement mis sur le marché, nous avons pu récolter 112 milliards de dinars. Cela a permis à la Bourse d’Alger d’élever son capital. Il a été multiplié de 7 fois. On est passé de 500 millions de dollars de capitalisation à 3,9 milliards de dollars de capitalisation avec l’entrée en bourse du CPA.

La distribution des dividendes aux souscripteurs dans cette opération est annoncée pour très bientôt? 

Logiquement, elle devra se décider lors de l’assemblée générale ordinaire qui va se réunir incessamment. Dès que nous aurons la date de la réunion, nous diffuserons l’information. Il faut savoir que le Directeur général du CPA avait annoncé lors des road shows réalisés lors de l’opération que les nouveaux investisseurs, les souscripteurs devront bénéficier d’une partie des dividendes de l’exercice 2023.( résultat bénéficiaire).

Où en est l’opération d’introduction de la BDL à la Bourse d’Alger ?

Vous avez écouté lors de la journée d’information sur la modernisation du Trésor tenue récemment l’intervention du Directeur Général du Trésor public. Ce dernier a entériné l’opération. Le dossier est en cours. La finalisation du projet au niveau de la BDL est pratiquement achevée. Il reste quelques réglages. Une fois que la demande d’introduction en bourse est déposée auprès de la Cosob, nous pourrons dire que le processus est officiellement enclenché.

Quelles sont les entreprises qui préparent leur introduction en bourse en dehors de la BDL ?

Il faut dire que l’introduction en bourse du CPA et l’annonce de l’introduction en bouse de la BDL a entrainé un engouement très positif auprès de la communauté des chefs d’entreprises notamment du secteur privé. Nous recensons beaucoup d’intérêt actuellement pour l’introduction en bourse.  Cela parallèlement avec la réorganisation de la côte officielle puisque nous avons procédé depuis le mois de janvier dernier, notamment à la simplification des conditions d’accès sur le marché principal et nous avons rebaptisé le marché de la PME par le marché de la croissance qui permet aux PME et petites entreprises de se financer auprès de la Bourse d’Alger à partir de 10 millions de dinars et plus.

Qu’est –il de l’introduction en bourse des Start-up ?

L’écosystème a très bien avancé. L’écosystème start-up est en activité. Il y a l’Algérian Start up fund (fonds) qui est un acteur majeur dans le financement des start-up. Le marché boursier est aujourd’hui tout à fait disposé à les recevoir s’ils remplissent les conditions. On peut s’attendre à l’introduction en bourse des Start up dans les prochaines années parce qu’ils doivent grandir, doivent se placer sur le marché et générer du chiffre d’affaires. Parce que les sociétés qui viennent en bourse intéressent l’investisseur dans la mesure où ils lui permettent d’avoir un retour sur investissement, la distribution de dividendes, de réaliser pour les investisseurs des plus-values sur les titres qu’ils ont achetés. Nous pouvons dire que cela est de bonne augure pour les années à venir.

Quels sont les progrès réalisés en matière de digitalisation de la Bourse ?

Le processus est en cours. Le projet avance très bien. Nous sommes pratiquement à la phase finale du process. Nous pourrons l’annoncer très prochainement. La Bourse sera digitalisée. Les transactions digitalisées pourront se faire dans un premier temps entre les intermédiaires et la Bourse et dans un second temps les intermédiaires (IOB) devront mettre à la disposition des investisseurs et du grand public des applications digitales qui vont leur permettre d’acheter et vendre directement les titres via internet.

Quel est l’effort de la Bourse d’Alger en matière de sensibilisation du grand public et des opérateurs à l’investissement dans les titres boursiers ?

C’est un programme qui a été toujours au centre de notre stratégie : le rapprochement avec les chefs d’entreprises, les associations patronales, avec le monde universitaire, mais aussi auprès de l’école. Nous avons dernièrement réalisé une opération avec les écoliers des différents paliers pour diffuser la culture boursière, la culture financière. Tout cela pour réaliser les objectifs d’inclusion financière chers aux pouvoirs publics.

Un dernier mot  

Je peux dire qu’aujourd’hui les conditions de réorganisation de la Bourse d’Alger sont réelles. Elles ont été créées notamment par la première entrée en bourse d’une première grande banque publique. La venue de la seconde banque est également un évènement majeur dans le processus de modernisation. Le Président de la République a pris dans ses engagements l’introduction de ces deux grandes banques en Bourse. Nous disons aujourd’hui que le marché est tout à fait disposé à recevoir d’autres entreprises notamment du secteur privé. Nous leur disons que les portes de la Bourse sont ouvertes et que nous sommes disposés à les accompagner dans le processus d’introduction en bourse. La capitalisation de la Bourse d’Alger avec l’entrée du CPA est de près de 4 milliards de dollars, celle de Tunis est aux alentours de10 milliards de dollars. De ce fait, nous tentons d’augmenter cette capitalisation avec l’arrivée de la BDL et d’autres entreprises. Je peux dire que d’ici 5 ans, la Bourse d’Alger sera parmi les plus importantes de la région Afrique du nord.

K.R.

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