Sonatrach : 60 Mds $ d’investissements sur 2025-2029
Une hausse de 20 % des investissements pour renforcer l’exploration et la production d’hydrocarbures.
Lors de l’ouverture de la 13ᵉ édition du North Africa Petroleum Exhibition and Conference (NAPEC 2025) à Oran, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a annoncé une hausse significative des investissements de Sonatrach, qui atteindront 60 milliards de dollars entre 2025 et 2029. Une enveloppe dont 80 % sera consacrée à l’amont pétrolier et gazier, afin d’éviter la baisse de la production et de soutenir les exportations face à la croissance de la demande interne.
Par Khaled Remouche.
Le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a annoncé, lors de l’ouverture de la 13ᵉ édition du NAPEC à Oran, une intensification des investissements de Sonatrach, estimés à 60 milliards de dollars pour la période 2025-2029, dont 80 % destinés à l’amont, c’est-à-dire à l’exploration et à la production de gisements pétroliers et gaziers.
Il s’agit d’une augmentation très importante des investissements de la compagnie nationale. À titre de comparaison, Sonatrach avait prévu d’injecter 50 milliards de dollars durant le précédent quinquennat, un montant bien inférieur à la moyenne enregistrée durant certaines années de la décennie 2010.
Durant la période 2024-2028, le montant réservé à l’amont avait été fixé à 36 milliards de dollars, soit une moyenne annuelle de 7 milliards de dollars. Désormais, pour la période 2025-2029, l’enveloppe allouée à l’exploration-production est relevée à 48 milliards de dollars, soit une moyenne annuelle de 9,5 milliards de dollars pour l’amont.
Cette croissance de près de 20 % s’explique par la nécessité d’intensifier les efforts d’exploration et de développement de nouveaux gisements, afin d’éviter une baisse de la production d’hydrocarbures et une chute des exportations, dans un contexte marqué par la hausse de la demande domestique en gaz et en produits pétroliers.
Selon M. Arkab, cet effort financier vise notamment à achever les travaux de développement des gisements de gaz de Tinhert, du projet de boosting de Hassi R’mel (phase 3), ainsi que des gisements pétroliers de Touggourt.
Le reste de l’enveloppe sera réservé principalement à l’achèvement des grands projets pétrochimiques, dont la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, l’usine de production de MTBE, et le complexe de production de polypropylène d’Arzew. Ce dernier est considéré comme stratégique, car le polypropylène constitue une matière première essentielle pour la fabrication de pièces automobiles, contribuant ainsi à augmenter le taux d’intégration des véhicules produits en Algérie.
En comparaison avec les plans précédents, le constat est clair : les investissements de Sonatrach avaient connu une baisse. Le plafond avait été atteint durant la période 2014-2018, avec un total de 100 milliards de dollars, dont 60 milliards dans l’amont. Ce volume a ensuite chuté à 59 milliards de dollars pour la période 2018-2022, puis à 40 milliards de dollars pour le quinquennat 2022-2026, marqué par la crise post-Covid.
Le nouveau programme d’investissement de 60 milliards de dollars constitue donc une relance majeure, proche des niveaux enregistrés durant la période 2009-2013, où le montant prévu s’élevait à 63 milliards de dollars.
K.A.
