Ressources en or de l’Algérie: vers le développement du gisement d’Amesmessa

L’Algérie dispose d’un potentiel minier très important, souligne l’Expert Ali Kefaifi. Encore faut-il promulguer une nouvelle loi minière qui puisse inciter les investisseurs étrangers connus pour leur savoir-faire et leur respect de l’environnement à s’impliquer dans l’exploration et l’exploitation des richesses minières du pays.
Par Khaled Remouche
«La Sonarem dans son plan de développement à moyen terme envisage la relance du projet d’exploitation de la mine d’or d’Amesmessa située dans le Hoggar au sud du pays. Un appel d’offres en vue de son développement a été lancé, a indiqué le responsable exploitation de la Sonarem M Benziane. L’exploitation de cette mine par l’Enor, une filiale de la Sonarem , s’est effectuée Jusqu’à présent à travers l’extraction des ressources se trouvant en surface. La production de ces dernières années est de 100 à 200 kilogrammes d’or par an. Or, l’essentiel des ressources en or de ce gisement est à 400 mètres sous terre. Donc, il faudrait une mine souterraine pour exploiter ces ressources.
A rappeler que la mine d’Amesmessa selon des sources officielles recèle 2 millions de tonnes de réserves d’une teneur d’or de 18 gr par tonne. Une joint-venture entre l’Enor et une compagnie australienne avait été créée pour exploiter les mines de Tirek et d’Amesmessa. Cette société mixte appelée GMA, est aujourd’hui dissoute, a indiqué M. Benziane. L’Enor exploite seule cette mine aujourd’hui. Mais, les quantités d’or produites par l’Enor sont modestes. Elles sont cédées à l’Agenor qui approvisionne le marché domestique, en or. Le responsable de la Sonarem a ajouté que l’Agenor dispose d’une raffinerie d’or à Baraki d’une capacité de production de 12 tonnes d’or par an et qui couvre une partie des besoins en or du marché local. « On estime à 1 tonne d’or métal par an la production qui pourrait être tirée à partir des ressources minières du gisement d’Amesmessa », a précisé M.Benziane.
Quant aux réserves en or de l’Algérie détenues par la Banque centrale sous forme de lingots, elles se situent en 2024 à 173, 56 tonnes, soit l’équivalent de plus de 10 milliards d’euros. L’Algérie se classe première, rappelons-le en Afrique et troisième dans la zone MENA pour ses réserves d’or et 26 ème dans le monde. A noter que l’or tout comme les terres rares et le cuivre font partie des 26 projets de recherche retenus par l’ORGM la filiale de la Sonarem, indique M Benziane. Ces recherches sont destinées à identifier le potentiel minier de l’Algérie, notamment en or avant de passer à sa confirmation par des travaux d’exploration puis de développement. Pour l’expert Ali Kefaifi, le potentiel en or de l’Algérie est très important. Même topo pour le cuivre, le minerai de fer, les terres rares. Il s’agit d’inciter les partenaires étrangers connus pour leur savoir-faire et leur engagement en faveur de l’environnement à s’impliquer dans la confirmation de ce potentiel. Pour cela, il faudrait, a souligné Ali Kefaifi l’élaboration d’une nouvelle loi minière qui libère l’investissement dans le secteur minier. Il faudrait également former des spécialistes, des ingénieurs dans le domaine des mines. Ce secteur est dépourvu de suffisamment d’experts et d’ingénieurs expérimentés a-t-il signalé pour pouvoir mener une politique ambitieuse de recherche et de développement de nos richesses minières.
K.R.
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