Présidentielles 2024 : Les candidats ambitionnent de faire de l’Algérie un pays émergent
Objectif commun : doubler le PIB et positionner l'Algérie parmi les grandes économies mondiales
Les trois principaux candidats à l’élection présidentielle de 2024 partagent une ambition commune : faire de l’Algérie un pays émergent à l’issue de leur mandat. Leur objectif principal est de porter le produit intérieur brut (PIB) du pays à 450 milliards de dollars, contre 240 milliards actuellement, ce qui représenterait une croissance économique significative au cours des cinq prochaines années.
Par Khaled Remouche
Abdelmadjid Tebboune : Une économie renforcée pour une Algérie prospère
Le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune vise à hisser l’Algérie au rang de la deuxième plus grande économie d’Afrique. Pour atteindre cet objectif, il propose de doubler les salaires d’ici 2027, de réviser les pensions de retraite, et d’augmenter les allocations pour les handicapés et les femmes au foyer. Il prévoit également de maîtriser l’inflation, de réévaluer le dinar, et de porter l’allocation chômage à 20 000 dinars. Cette augmentation du PIB aurait également pour effet de relever le PIB par habitant, contribuant ainsi à l’amélioration des revenus des ménages algériens.
Youcef Aouchiche : Une transition vers une économie de production
Youcef Aouchiche, candidat du Front des Forces Socialistes (FFS), partage cette ambition de faire de l’Algérie un pays émergent, mais avec une approche centrée sur la transformation de l’économie nationale. Il souhaite passer d’une économie de rente à une économie de production, avec un accent particulier sur la substitution des produits importés par des produits locaux. Aouchiche prévoit de porter les exportations hors hydrocarbures à 30 milliards de dollars d’ici 2030 et de lancer une mutation industrielle axée sur les technologies avancées, afin de réduire le fossé technologique entre l’Algérie et les pays développés. L’éducation, la formation professionnelle, et l’enseignement supérieur sont considérés comme des piliers essentiels pour réussir cette transition.
Cherif Hassani : Vers une économie performante et inclusive
Cherif Hassani, candidat du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), s’engage également à atteindre un PIB de 450 milliards de dollars d’ici la fin de son mandat, avec un revenu par habitant de 9 000 dollars. Il propose d’améliorer les principaux indicateurs économiques, en visant un taux de chômage de 5 %, un taux d’inflation de 3 %, et une croissance économique supérieure à 7 %. Hassani met également l’accent sur la révision des mécanismes de détermination de la valeur du dinar, avec l’ambition de positionner l’Algérie parmi les 20 plus grandes économies mondiales.
Un défi colossal pour une Algérie en pleine mutation
Les ambitions affichées par les trois candidats nécessitent une mobilisation sans précédent de l’ensemble des secteurs économiques du pays. L’agriculture, l’industrie, le bâtiment, les services, le secteur pharmaceutique, et l’économie numérique devront contribuer activement à cette croissance. Même le secteur des hydrocarbures, crucial pour le financement de l’économie nationale, ne sera pas exempté de cette dynamique. Le candidat Youcef Aouchiche souligne d’ailleurs l’importance du secteur des hydrocarbures pour stimuler les autres secteurs économiques du pays.
En somme, ces programmes ambitieux imposent une dynamique économique ininterrompue pour transformer l’Algérie en un acteur majeur de l’économie mondiale. Les cinq prochaines années seront déterminantes pour savoir si ces promesses peuvent être tenues.
K.A.
