Les géants américains de l’énergie en force à Oran pour la 13ᵉ édition du NAPEC
ExxonMobil, Chevron et Occidental confirment leur intérêt pour le potentiel énergétique de l’Algérie.
La 13ᵉ édition du North Africa Petroleum Exhibition and Conference (NAPEC) s’est ouverte hier au Centre des conventions d’Oran. Ce grand rendez-vous international de l’énergie attire cette année les majors américaines ExxonMobil, Chevron et Occidental, venues explorer de nouvelles opportunités d’investissement dans le gaz et le pétrole de schiste algériens.
Par Khaled Remouche.
La 13ᵉ édition du NAPEC, conférence dédiée à l’énergie et à l’hydrogène en Afrique et en Méditerranée, s’est ouverte hier au Centre des conventions d’Oran. Cette manifestation, devenue l’un des plus grands événements africains dans le domaine du pétrole, du gaz et des énergies nouvelles, regroupe 500 exposants et des participants venus de 60 pays.
Cette édition se distingue par la présence en force des géants américains ExxonMobil, Chevron et Occidental, qui ont dépêché des délégations de haut niveau. Le numéro un mondial de l’amont pétrolier et gazier, ExxonMobil, et l’une des plus grandes compagnies pétrolières mondiales, Chevron, attendent de signer un méga contrat de partage de production avec Sonatrach.
Le gaz de schiste est au centre de leur intérêt. Alnaft leur avait confié des études sur le potentiel en ressources non conventionnelles des bassins de l’Ahnet (Sud-Ouest) et de Berkine (Sud-Est), dont les résultats ont conforté leur intention d’investir dans l’exploration et le développement de gisements de gaz et de pétrole de schiste.
Les discussions, engagées depuis au moins deux ans, butent encore sur certains points : la logistique, le volet social et les garanties de l’État. La présence américaine au NAPEC traduit l’attente d’un feu vert politique pour concrétiser ces projets.
Cet intérêt pour le domaine minier algérien ne se limite pas aux compagnies américaines. De grandes entreprises internationales telles que Eni (Italie), Equinor (Norvège), Cepsa (Espagne) et Pertamina (Indonésie) manifestent également leur volonté de renforcer leurs activités ou d’investir en Algérie.
La société américaine Occidental et les grandes compagnies de services comme Halliburton confirment, elles aussi, leur volonté de renforcer leur présence. Le directeur général d’Occidental Algérie, Warren Murdoch, s’est entretenu en marge du NAPEC avec le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, pour examiner les perspectives de coopération entre Occidental et Sonatrach dans l’exploration et le développement de gisements, selon un communiqué du ministère.
Le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a également rencontré le PDG de Cepsa, Maarten Wetselaar, marquant le retour aux affaires de la société espagnole après une période de tensions diplomatiques entre l’Algérie et l’Espagne. Les discussions ont porté sur le développement des partenariats, notamment autour du grand gisement d’Ourhoud, situé dans le bassin de Berkine.
Hachichi a également échangé avec Rami Yassine, vice-président de Halliburton, sur le développement de la coopération dans les services technologiques visant à réduire l’empreinte carbone et à intégrer l’intelligence artificielle dans le secteur énergétique.
Le président d’Alnaft, Samir Bakhti, a annoncé le report à début 2026 du lancement de l’appel d’offres international pour l’exploration et le développement de gisements, initialement prévu fin 2025. Vingt périmètres attractifs seront proposés aux compagnies étrangères.
Cette édition du NAPEC est placée sous le thème : « Accélérer l’accès à l’énergie de demain et parvenir à un mix énergétique efficace à travers les partenariats, les investissements, l’innovation et la technologie. »
Des ateliers spécialisés aborderont notamment le passage vers un mix énergétique équilibré, la numérisation, l’innovation, la réduction des émissions de CO₂, les techniques de séquestration du carbone et le développement de l’écosystème de l’hydrogène vert.
K.A.



