Journée de l’épargne : Les principales annonces de l’Abef et de l’UAR
Lors d’une rencontre organisée par l’ABEF et l’UAR, des annonces majeures ont été faites pour moderniser le système financier algérien et renforcer l’épargne. Le lancement de l’Observatoire de l’épargne, la revitalisation d’Algérie Finlab et une étude prospective à l’horizon 2040 marquent un tournant stratégique dans la quête d’un financement durable et innovant pour l’économie nationale.
Par Khaled Remouche
L’observatoire de l’épargne et du financement de l’économie comme levier
Cet observatoire a pour enjeu en particulier le développement d’une politique publique favorisant l’épargne. A cet égard Rachid Belaid , le délégué général de l’Abef a présenté au cours d’une telle journée la feuille de route de cette structure chargé des études et analyses sur l’épargne. Une initiative de l’Abef et de l’UAR. Il a d’emblée affiché son organisation. Il sera composé d’un comité de direction chargé de définir les orientations stratégiques et les axes de travail de cet observatoire composé des représentants des banques et compagnies d’assurance et probablement de représentants de la Banque d’Algérie. Il comprend également un comité d’experts en économie , finances , sociologie et droit et une équipe de chercheurs et d’analystes chargé de collecter et d’interpréter les données de l’épargne en collaboration avec l’ONS. Il pourrait compter sur une autre partie : les partenaires comme les organismes publics et privés, les associations de consommateur pour obtenir une vue complète des comportements d’épargne.
Cela va permettre au laboratoire d’élargir la portée de ces études. Concernant la communication, tous les travaux de recherche seront diffusés, partagés, communiqués aux parties prenantes. Cela pourrait être le grand public. Ce travail de communication sera effectué à travers des bulletins d’information, des rapports mais aussi des conférences. Cet observatoire devra travailler précisément sur cinq axes de recherche : l’analyste approfondie des motivations et freins à l’épargne, le suivi des technologies, les fin tech , analyser les innovations et leur influence sur le comportement en particulier des jeunes ; une étude sur les inégalités d’épargne ; ‘impact des politiques publiques sur l’épargne des recommandations pour une politique publique favorisant l’épargne ; l’éducation financière pour savoir si un large public a été touché, si on a bien communiqué et quels sont les retours. Abelmalek Berrah, délégué général de l’UAR a indiqué par la suite que cet observatoire sera logé au Finlab
Dynamisation d’Algeia Finlab : engouement des Insurtech et des Fintech
Au cours de la journée sur l’épargne, les organisateurs ont présenté Algérien Finlab. Il existe depuis plusieurs années mais les pouvoirs publics entendent le dynamiser à la faveur des évolutions technologiques dans le monde et le développement de la Fin tech en Algérie. «Il se présente sous forme de groupement d’intérêt économique qui rassemble les principaux acteurs du secteur financier : banques et compagnies d’assurances. Le Finlab est un établissement très important qui a été créé dans l’objectif d’introduire davantage de technologie et d’’innovation dans le secteur bancaire et le secteur des assurances ainsi que dans la place financière de manière générale en Algérie. L’initiative a été initialement portée par la Cosob, les sociétés d’assurance et le Ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des micros entreprises avec comme finalité grâce au laboratoire de permettre aux Start-up de proposer des innovations, des solutions technologiques aux compagnies d’assurances et aux banques.» a-t-on appris d’une vidéo affichée lors de cette journée. Le laboratoire a pour rôle de tester ces solutions et si elles sont considérées comme pertinentes, elles seront mises sur le marché. Cet établissement joue aussi un rôle d’incubateur pour les projets de Start up innovantes. il établit une sorte de collaboration entre les compagnies d’assurance, les banques et les Fintech.
Le ministre chargé de l’économie de la connaissance, des start-up et des micro entreprises, M Oualid a souligné que le Finlab a connu un engouement de la part des Insurtech et des Fintech qui voient à travers le Finlab une opportunité inouïe de proposer leurs services aux différents acteurs et participer activement à la modernisation des moyens de paiement ou les solutions d’assurance». Il s’agit de rendre le système financier plus dynamique et plus actif», ajoute-t-on. Quant à Abdelhakim Berrah, Délégué général de l’Abef, il a relevé que le Finlab est destiné à faire de la veille technologique, à mutualiser les efforts, à innover dans le secteur de la finance. « Il sert surtout de catalyseur pour les entreprises qui sont adhérentes. C’est un moteur de l’innovation et un pilier de l’écosystème algérien. Nous avons donné une grande importance à ce Finlab et à tous les projets en cours de développement dans ce finlab », a ajouté l’orateur.
Etude prospective à 2040
Par ailleurs, le ministre des finances Laziz Faid , a indiqué au cours de son intervention à l’occasion de la célébration du 30 ème anniversaire de la création de l’UAR et de l’Abef que son département est en train d’élaborer une étude prospective relative à l’économie algérienne à l’échéance 2040. Ce travail, à première vue contribue à compenser le manque de données prospectives. Mais il faudra beaucoup d’autres efforts en prospective pour que l’Algérie ait une vision économique long terme claire et adéquate. Maints experts proposent, eux, carrément la création d’un Ministère de la prospective ou d’une structure prospective composée d’experts indépendants et compétents rattachée à la Présidence de la République.
K.R
