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Industrie et économie circulaire: Général Emballage investira 250 millions de dollars dans un projet de production de papier

Général Emballage a réalisé en 2023 l’exportation de papier emballage d’une valeur de 12 millions d’euros. Son crédo est d’investir pour pouvoir réduire les coûts notamment la facture importation de matières premières, c’est-à-dire le papier et être ainsi compétitif à l’export.

Par Khaled Remouche

Lors de la rencontre tenue récemment sur l’optimisation de couts logistiques organisé par World Trade Center (WTC) Algérie, Mohamed Hamou , Directeur financier de Général Emballage est intervenu pour présenter son entreprise. Il en ressort de son exposé que Général Emballage compte investir 250 millions d’euros dans un projet de fabrication de papier destiné à l’emballage à partir de déchets de papiers à Naâma.

L’entrée en investissement, c’est-à-dire le lancement des travaux de l’usine est prévu pour la fin de l’année. « On va investir 250 millions d’euros dans un projet de fabrication de papier. On va fabriquer du papier grâce à la collecte de vieux papiers. Ceci pour économiser dans notre facture d’importation de matières premières.  On importe pour 250 millions d’euros de papier pour pouvoir exporter. On a un investissement de 250 millions d’euros pour économiser dans ces importations. On économise 200 euros par tonne. Cela réduira le coût du carton produit et exporté», a précisé Mohamed Hamou.

Il s’agit, en d’autres termes à travers ce projet, de réduire l’importation de matière première pour produire le papier carton à plus forte intégration et l’exporter. L’importance de l’investissement montre qu’il s’agit d’un effort de substitution à l’importation. Général Emballage avec la mise en service de ce projet importera beaucoup moins de matière première, c’est-à-dire de papier à partir de l’étranger. « On a pu avoir une assiette de terrain à Naâma pour cet investissement. On voudrait que les autres entreprises suivent notre exemple » a ajouté Mohamed Hamou. Le directeur financier précise qu’en Algérie, on fabrique 1,2 millions de cartons par an « Les besoins de notre pays sont estimés à 500.000 – 600.000 emballages cartons. L’Algérie réalise donc des excédents de production. On dispose de trois usines Sétif, Oran et Akbou. Général Emballage emploie 1300 salariés. » indique-t-il.

L’effort de qualité est perceptible à travers les certifications obtenues. «On est certifié. ISO 9001, ISO 14001, ISO 24001 et est pleine certification RSE (en responsabilité sociale et environnement) On essaie d’avoir toutes les certifications possibles pour vendre à l’international. La certification, ce n’est pas un diplôme, c’est un travail derrière» a relevé le Directeur financier.  Mohamed Hamou a souligné, en outre, l’importance de l’investissement en Algérie. «S’il faut baisser les coûts à l’export, il va falloir investir» a-t-il ajouté. Il a cité les contraintes notamment portuaires tels que les surestaries. Il a appelé à ce que ce problème soit réglé si on veut réduire les coûts logistiques.

Le premier responsable des finances de cette entreprise a également souligné la nécessité de se doter d’un système d’information. «Avoir un système d’information qui permet d’avoir l’information rapidement permet de récupérer des coûts. Cela coûte cher mais on gagne beaucoup d’argent avec la mise en place d’un système d’information. Cela fait partie de la réduction des coûts » observe-t-il. Concernant l’économie circulaire, Général Emlballage , a ajouté Mohamed Hamou , dispose de 400 centres de collecte de déchets de papier». Son objectif est de disposer de 800 centres de collecte. «Ce n’est pas pour uniquement de l’argent qu’on fait ce travail de collecte et qu’on exporte ces déchets de papier. C’est pour pousser les gens à faire le tri. Cela veut dire que le carton que vous allez brûler ou jeter, vous fera gagner de l’argent. Gardez-le, nous, on l’achète » relève ce responsable des finances. Concernant l’exportation, Mohamed Hamou indique que « Général Emballage exporte pour une valeur de 11 à 12 millions d’euros par an. « Elle exportait vers l’Espagne. Elle exporte aujourd’hui notamment vers la France, la Mauritanie. Ce sont des dizaines de conteneurs de papier qui sont exportés par mois de manière constante. » a-t-il ajouté.

K .R.

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