Energies renouvelables : La capacité de production installée de l’Algérie en énergie solaire reste modeste en 2023
Nouvelle édition de la revue statistiques de World Energy

La filière photovoltaïque à l’échelle mondiale reste dominante par rapport au CSP. La Chine est le numéro 1 mondial dans le domaine de l’énergie solaire. Elle est talonnée par les Etats Unis, le Japon, l’Allemagne et l’Inde. Malgré un retard significatif dans le développement des énergies renouvelables, l’Algérie mise sur un ambitieux programme solaire pour rattraper son retard et renforcer sa capacité de production d’énergie solaire d’ici 2025.
Par Khaled Remouche
Résultat du grand retard dans le développement des énergies renouvelables, l’Algérie affiche en 2023 une capacité production installée en énergie solaire modeste : 451 MW : 426 MW en photovoltaïque et 25 MW en CSP, révèle la revue statistiques de World Energy datée de 2024. Cette capacité installée est équivalente à celle de 2022, lit-on dans ce document. Elle est en hausse par rapport à 2021 : 366 MW. La hausse moyenne entre 2013 et 2023 de cette capacité se situe à + 33,5%. Cette capacité était seulement de 25 MW en 2013. L’Egypte avec 1856 MW, le Maroc avec 934 MW, la Tunisie avec 506 MW, l’Afrique du sud avec 6164 MW, la Jordanie avec 1990 MW, les Emirats Arabes Unies avec 5900 MW, l’Arabie Saoudite avec 2285 MW ont une capacité de production installée en énergie solaire plus élevée.
A l’échelle mondiale, La Chine occupe la première position en matière de capacité production d’énergie solaire installée en 2023 avec 609921 MW. Les Etats Unis sont en seconde position avec 139205 MW. Suivent le Japon avec 87068 MW, l’Allemagne avec 81739 MW et l’Inde avec 73109 MW. Les champions du CSP, la seconde filière de l’énergie solaire dans le monde sont en 2023 l’Espagne avec 2340 MW, les Etats Unis avec 1480 MW, la Chine avec 570 MW, le Maroc avec 540 MW.
Si on tient compte du programme algérien de développement des énergies renouvelables relancé en 2023 avec le lancement des travaux en 2024 de projets de centrales photovoltaïques d’une capacité totale de 2900 MW, il est clair que l’Algérie en 2025- 2026 améliorera son classement de façon importante si tout se passe bien dans la réalisation de ces projets. Mais il faudra tirer les leçons de cette première grande expérience dans le domaine de la réalisation de centrales photovoltaïques de forte puissance, avant de lancer un nouveau programme aussi ambitieux qui puisse contribuer une nouvelle fois à rattraper le grand retard dans ce domaine. Il s’agit d’attirer d’autres investisseurs étrangers et locaux aussi bien dans la réalisation des centrales photovoltaïques que dans la fabrication d’équipements.
Le tissu industriel dans ce domaine a besoin d’être étoffé par de nouveaux investissements. Si dans le domaine des supports, des câbles, le génie civil, l’Algérie peut satisfaire la demande. En revanche, pour la fabrication de panneaux solaires, l’industrie locale ne couvre pas tous les besoins. Quant aux onduleurs, aux transformateurs et autres équipements, l’Algérie a besoin de nouvelles installations industrielles. Ces produits ne sont pas fabriqués en Algérie. Elle a besoin également de renforcer ses capacités d’ingénierie. Enfin , Il s’agira de savoir attirer de manière intelligente des partenaires étrangers, quitte à les impliquer dans les projets de réalisation de nouvelles centrales photovoltaïques pour améliorer de manière conséquente l’intégration nationale en matière d’équipement de ces centrales.
K.R.
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