Elections du 7 septembre : Les promesses des candidats pour lutter contre le chômage

Allocation chômage à 20.000 dinars, porter le nombre de start-up à 20.000, création d’une banque spécialisée en matière de financement des start-up et des petites entreprises, création d’1 million de petites entreprises, autant d’engagements figurant dans les programmes des trois candidats.
Par Khaled Remouche
La question de l’emploi figure parmi les principales préoccupations des citoyens dans la mesure où les jeunes, les jeunes diplômés, les femmes sont fortement touchés par le phénomène du chômage. Selon les institutions financières internationales, le taux de chômage est appelé à augmenter à moyen terme. Pour les trois candidats aux présidentielles, il s’agit de prendre en charge en priorité cette préoccupation et d’éviter ce scénario. Au cours de son meeting à Oran, le candidat indépendant Abelmadjid Tebboune a justement insisté sur cette question : «Aujourd’hui, encore, nombreux sont les jeunes qui souffrent du chômage. Je fais le serment devant vous de faire de l’éradication de ce fléau la priorité des priorités durant mon prochain mandat si vous me renouvelez votre confiance». En ce sens, il s’est engagé à créer 450.000 emplois durant son mandat et à porter le nombre de start-up de 7800 actuellement à 20.000 start-up.
Le candidat indépendant a fait savoir, en outre, que les 51 usines récupérées par l’Etat suite à des décisions de justice constituent un réservoir d’emploi tout comme la reprise d’activités des usines à l’arrêt à cause de difficultés administratives. A cela s’ajoute les emplois au titre de la formule auto entrepreneur. Adelmadjid Tebboune promet également de porter l’allocation chômage à 20.000 dinars par mois dès janvier 2025.
Le candidat du FFS, Youcef Aouchiche, lui, s’engage à redynamiser la politique d’emploi. « Le chômage représente un défi pour le développement économique et social du pays. Entre 2010 et 2020, les taux de chômage en Algérie ont atteint deux pics à environ14%. Selon les estimations du FMI, ce taux devrait augmenter à environ 19% d’ici 2026 », lit-on dans le programme présidentiel du candidat Youcef Aouchiche. Du coup, ce dernier s’engage sur une nouvelle approche en matière d’emploi. Il s’agit notamment de guider les investissements en fonction du potentiel économique et des besoins de chaque région, de créer des pôles d’activités spécialisés dans chaque région, de renforcer le tissu national industriel en encourageant la relocalisation et la co-localisation en matière d’investissements directs étrangers.
Youcef Aouchiche promet, en outre, la création d’une banque spécialisée pour le financement des start-up et des petites entreprises. Quant au candidat du MSP, Cherif Hassani, il promet de porter le taux de chômage à 5% à l’issue de son mandat s’il est élu. Dans son 37 ème engagement, il s’engage à créer un tissu industriel diversifié et développé à travers notamment la création d’1 million de petites entreprises. Il promet de porter le nombre de PME dans les industries de transformation à 10%. Le candidat du MSP s’engage également à porter la part de l’industrie dans le PIB à 12%. Concernant le volet investissement, le candidat FFS s’engage à améliorer le climat des investissements en Algérie. Dans ce registre, il promet parmi les mesures retenues d’accélérer le processus de numérisation des services administratifs, d’alléger les procédures de création d’entreprises, de garantir la stabilité du code de l’investissement, de dépénaliser l’acte de gestion pour encourager l’entreprenariat ainsi que de veiller à la transparence dans l’attribution des marchés publics.
Dans ce chapitre, le candidat MSP, lui, s’engage à mettre en place un environnement des affaires attractif à travers le suivi et l’amélioration des indicateurs en matière de climat des affaires. Parmi les autres mesures promises, la stabilité du cadre juridique en matière d’investissement, l’assouplissement des procédures en matière d’accès au foncier, la création d’une base de données nationale en matière d’opportunités d’investissement, la responsabilisation des structures chargés de l’accompagnement en matière d’investissement, fixation du ratio 51/ 49 pour les secteurs stratégiques.
K.R.