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Adekar (Béjaia) : région par excellence de l’élevage du bovin

Les régions montagneuses de Béjaia accordent une grande importance à l’élevage des bovins notamment dans la daïra d’Adekar où de nombreuses exploitations d’élevage de bovins et de vaches laitières sont visibles dans les quatre coins de cette région montagneuse et forestière.

La daïra d’Adekar, avec ses trois communes (Taourirt Ighil, Adekar et Béni Ksila) est en passe de devenir « le bassin bovin par excellence au vu de ses reliefs et de ses parcours pour les pâturages.

La région qui occupe une place stratégique en Algérie culmine à 1200 mètres d’altitude. Grâce aux plateaux du village de Cherfa et son barrage d’eau, les éleveurs profitent d’un climat propice pour s’investir dans l’élevage de l’ovin et du bovin en particulier. Selon des chiffres communiqués par la Subdivision de l’Agriculture d’Adekar, la daïra enregistre pas moins de 5.454 têtes de bovin (vaches laitières et veaux qui produisent 2.254.000 litres de lait et 538 quintaux de viandes par semestre.

Selon les autorités locales, il est observé depuis deux bonnes décennies un grand retour à l’élevage des bovins dans cette région. Plusieurs centaines d’éleveurs, surtout des jeunes, s’adonnent à cette activité très lucrative, selon Smail Acheuk, chef de la subdivision de l’Agriculture d’Adekar.

Entre autres exploitations que nous avons visitées et qui qui reçoivent moult assistances de la part de SDA, celle de Aziz Djeraoune, un jeune de 34 ans diplômé de l’enseignement supérieur et qui exploite une étable d’une vingtaine de veaux pour l’engraissement à Tagmount lmal dans la commune de Taourirt Ighil,

Ce dernier est dans cette activité depuis son enfance. Aujourd’hui Aziz est connu à travers toute la daïra d’Adekar comme un éleveur expérimenté et très respecté dans la filière bovine. « Avec l’aide de mon père qui a toujours été éleveur par le passé, j’ai réussi à mettre sur pied une exploitation de plus de 20 têtes. Dieu merci je m’en sors très bien », nous confie ce dynamique éleveur tout en nourrissant ses bêtes.

Quant à Laala Youcefi, la quarantaine et père de 3 enfants, outre l’élevage du bovin au niveau village de Grougna, il gère un élevage de poulet chair de 5000 sujets. Notre interlocuteur nous rassure qu’il est en mesure d’assurer ces deux activités avec l’aide de sa famille. « Mes frères et mes neveux me donnent un grand coup de main pour une bonne rentabilité de ces deux activités », nous confie l’air satisfait cet ancien éleveur de moutons.

Autre « engraisseur de veaux » élisant domicile à Kebouche, à la sortie ouest d’Adekar, Mohamed Tahar, qui possède une dizaine de têtes, estime que cette activité est très rentable.         « Je me suis lancé dans l’élevage du bovin depuis 10 ans, et c’est mes oncles qui m’ont aidé à devenir éleveur », nous déclare cet homme de 38 ans qui est diplômé en droit de l’université de Tizi-Ouzou. « J’ai préféré m’adonner à l’élevage que d’être universitaire chômeur », nous lance-t-il le sourire en coin.

Il faut dire que la daïra d’Adekar ne se limite pas seulement à l’élevage du bovin.  La région regorge de la variété ovine (mouton et brebis) avec 12.202 têtes et une production de presque 30.000 tonnes de viande. La production des caprins (chèvres) de son côté 4.372 têtes et 407.000 litres de lait et 8,2 tonnes de viande.

Le potentiel de la région dans l’agriculture consiste en l’oléiculture, l’arboriculture fruitière dont le figuier, l’amandier, le noyer, l’oranger, le citronnier…, ainsi que la plasticulture, la céréaliculture, la vigne, le maraichage,…

Farid Belkadi

 

 

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