Le Groupe Madar accélère sa diversification

Le holding  Madar est en train de diversifier son portefeuille d’activités. C’est l’une des  conclusions que nous pourrions tirer à l’issue de la visite du stand de Madar au pavillon central de la Safex à la foire internationale d’Alger ainsi que ceux de ses filiales, à savoir  Sinaatec et Tafadis.

Au stand du groupe, le chargé de communication, M.Malik Mahrez, de Madar indique que l’entreprise compte 12 filiales : trois dans l’agriculture et l’agro alimentaire : Global Agri food qui exploite des périmètres au sud du pays ( culture du blé et du maïs), Tafadis qui dispose d’une raffinerie de sucre mis  en production récemment à Boumerdes  et Kotama sur le point de mettre en service. une raffinerie d’huile à Jijel.

Madar a dans son portefeuille trois filiales dans l’industrie dont  Sinaatec, Advance Pro. Ce portefeuille s’est étoffé d’une nouvelle compagnie maritime MMC qui compte deux navires : un porte conteneurs et un ferry ( affrètement) selon son chargé de communication. Cette filiale envisage de se renforcer en nouveaux navires notamment des vraquiers soit en acquisition soit  en affrètement.

Dans les services financiers , sa filiale Icosia capital est spécialisée dans le financement de l’investissement notamment en direction des PME. Cette dernière a en projet la création d’une société de leasing, ajoute son chargé de communication. Madar a également en projet la création d’une nouvelle filiale Alifia qui sera chargée de l’exploitation des centres commerciaux de Bab Ezzouar et de Sénia à Oran.

Au stand de Tafadis, on apprend que la raffinerie de sucre qu’elle exploite a une capacité de production de 2000 tonnes/jour de sucre entre sucre blanc raffiné , sucre roux raffiné , sucre liquide et mélasse. Selon cette entreprise, le souci environnemental n’est pas en reste.  « Son processus de production se distingue par une valorisation des intrants qui sont soit intégrés au produit fini soit transformés en sous-produits valorisés tels que les alcools ou les levures industrielles.

Les produits chimiques utilisés dans le processus sont intégralement récupérés et réutilisés assurant ainsi un cycle infini. » lit-on dans un dépliant de Tafadis. En droite ligne avec les orientations du gouvernement, cette filiale de Madar est en train d’investir pour disposer de la matière première localement et un sucre à 100% produit localement. Elle compte aménager 30.000 hectares à Ouargla et Touggourt qui lui ont été attribués en vue de la production de betterave à sucre. Tafadis à travers ces surfaces qui doivent contribuer au développement de l’agriculture saharienne envisage d’y cultiver également des céréales et des fourrages.

« La filiale de Madar envisage d’investir également dans ce pôle de production agricole dans une unité de trituration ultra moderne comprenant cinq lignes de production permettant de transformer 60.000 tonnes de betteraves par jour ».

Elle compte impliquer des agriculteurs de la région dans la production de betteraves dans ce pôle à travers des partenariats avec des agriculteurs locaux. « L’objectif est de développer un réseau durable de producteurs de betteraves pour assurer une offre fiable et régulière. Tafadis met à la disposition de ces agriculteurs un accompagnement afin d’optimiser les rendements et les pratiques agricoles, un matériel agricole performant  et propose des contrats sécurisés et rémunérateurs » lit-on dans un autre dépliant de l’entreprise.

Quant au stand de Sinaatec, on découvre que cette entreprise est spécialisée dans la production de matières premières destinées au secteur médical et celui de l’hygiène corporelle.

En clair dans son usine de Semmar à Gué de Constantine mise en service en juillet 2024, elle produit de la matière première à base de polypropylène pour la fabrication notamment de masques chirurgicaux et de couches bébé. Elle couvre 80% du marché algérien en cette matière. Toutes les grandes marques locales s’approvisionnent à partir de cette usine. Ses clients de référence sont en particulier Faderco et Socothyd. L’usine a des capacités non seulement de couvrir les besoins nationaux mais également de réaliser des excédents à l’exportation. Sinaatec vise ainsi  l’exportation de ses produits vers des pays africains et européens.